Dans le cadre d’une série de deux ateliers portant sur la thématique de l’interactivité en classe, le Comité d’animation pédagogique (CAP) vous propose un midi pédagogique sur le thème du tableau numérique interactif (TNI).

DATE  : Mercredi 2 avril 2014
HEURE : 12h45 à 14h15
LOCAL : A-211
 

Le tableau interactif pique votre curiosité? Vous aimeriez en savoir plus à propos de ses avantages dans l’enseignement collégial? Vous tentez de démystifier cet outil et d’en savoir plus à propos des tâches et des activités qu’il permet de réaliser? Vous souhaitez entendre vos collègues témoigner de leur expérience ou partager votre propre expérience dans son utilisation? Vous cherchez de nouvelles idées pour améliorer l’usage que vous faites du TNI? Ce midi pédagogique est pour vous!

Cet atelier s’adresse à tous les enseignants qui s’intéressent à l’utilisation du TNI, qu’ils l’utilisent déjà ou non. L’atelier a pour objectif de permettre aux participants de découvrir le potentiel pédagogique du TNI en classe, de voir des exemples concrets d’usages du TNI par des enseignants de leur milieu et de partager leur expérience et leurs interrogations en lien avec cet outil technologique.

Venez voir et entendre les enseignantes invitées à partager leur pratique :

  • Louise Leblanc, sciences humaines (histoire)
  • Joanne Garneau, arts et lettres
  • Nicole Lanctôt, soins infirmiers

Au menu : s’adapter aux questions du groupe, améliorer l’efficacité dans les opérations liées aux contenus, capter l’attention des étudiants, proposer des activités pour faire bouger, et plus encore! Découvrez l’outil qui réunit l’ordinateur, le tableau blanc et le rétroprojecteur…

Venez en grand nombre, ce sera tellement sympaTIC 🙂

Animation : Huguette Dupont, conseillère pédagogique

Coordonnée par l’Office québécois de la langue française (OQLF), la 18e Francofête se déroule du 10 au 23 mars 2014. Pour une troisième année consécutive, la fête a pour thème « Pour la volonté et le plaisir de vivre en français ».

Cette année, la francophonie est invitée à célébrer la langue française tout en folie à travers les activités, les jeux et les concours qui mettent en vedette les 10 mots de la Francofête : ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu et zigzag. Savourez-les à travers le livret « Dis-moi dix mots à la folie ».

Des activités pour faire la fête

Tout au long du mois de mars, la Francofête offre aux Québécois toutes sortes d’activités. Plusieurs ont lieu ici à Granby! Jeux linguistiques, découverte de mets québécois et français, découverte de contes, tour d’horizon de la poésie française, combat en chansons Québec-France, il y a de quoi s’amuser! Sans compter la mini-exposition présentée à la bibliothèque Paul-O.-Trépanier pour découvrir les oeuvres de Voltaire et de Félix Leclerc. Consultez le calendrier des activités pour la programmation de Granby et d’ailleurs au Québec.

Des concours pour s’amuser et gagner des prix

Fidèle à sa tradition, le CCDMD vous offre sa 8e édition du Francojeu, un outil de valorisation du français. Cette année, ce concours en ligne est entièrement destiné à la communauté collégiale. Le jeu-questionnaire est diffusé sur Facebook et met en vedette les 10 mots de la Francofête. Courez la chance de gagner une tablette électronique iPad tout en apprenant! Les étudiants et les employés des cégeps peuvent participer au concours du 3 au 31 mars.

Le Francojeu des cégeps : francojeu.ccdmd.qc.ca

Participez également au Grand concours de la Francofête et courez la chance de gagner l’un des six prix offerts par l’OQLF d’une valeur totale de 7000$. Le concours prend la forme d’un texte troué à remplir avec les 10 mots de la Francofête.

Pour tout savoir sur la Francofête 2014 : http://www.francofete.qc.ca.

Passez le mot à vos collègues et aux étudiants!

L’entretien qui suit traite du processus d’encadrement et des stratégies d’évaluation des travaux d’équipe.

Comme nous le savons,  les habiletés liées au travail d’équipe sont exigées dans la plupart des professions. Ainsi, il va de soi que cette compétence figure dans de nombreuses formations techniques.

Afin d’inciter les élèves à s’investir équitablement dans la réalisation du travail demandé tout en contribuant au bon fonctionnement de leur équipe, il est  recommandé de réserver une portion de l’évaluation des travaux à la contribution personnelle de chaque membre de l’équipe.

Toutefois, pour pouvoir évaluer cet aspect, différents moyens de suivi des équipes doivent être mis en place.

Pour rendre ce processus plus concret, une enseignante du département d’Éducation à l’enfance, Madame Josiane Croteau, a généreusement accepté de partager avec nous son expérience liée à l’utilisation de quelques moyens et outils de repérage et d’évaluation de la contribution individuelle de chaque membre des équipes de travail.

Première partie: contexte du changement de pratiques dans l’enseignement et l’évaluation de la compétence « Travailler en  d’équipe »

Dans ce premier extrait, Josiane Croteau explique ce qui motivé les enseignantes en Techniques d’éducation à l’enfance à revoir leurs pratiques en ce qui a trait à l’évaluation du travail en équipe, ainsi que les principaux questionnements qui ont orienté leurs choix.

NDLR: Afin que la note finale reflète le degré de maîtrise de la compétence par l’élève concerné, le double standard consiste à ne tenir compte des résultats des travaux d’équipe seulement lorsqu’une moyenne de 60% a été obtenue dans les évaluations individuelles.

Deuxième partie: exigences relatives au suivi des équipes de travail lorsque la contribution individuelle est prise en compte à l’étape de l’évaluation

Dans cette vidéo, Josiane Croteau traite de l’importance des étapes de la planification, de l’organisation et du contrôle sans oublier les interventions d’animation et de soutien.

Troisième partie: moyens concrets pour assurer l’encadrement des équipes en classe et à distance

Dans cet extrait, l’enseignante présente les principaux outils utilisés pour assurer l’encadrement des équipes, soit le contrat d’équipe, le forum d’équipe, l’échéancier et le plan de travail, la précision des rôles de chaque membre, les périodes de travail en classe, l’évaluation par les pairs, l’auto-évaluation et le retour en classe.

Quatrième partie : exemples d’outils d’évaluation

Dans cette quatrième vidéo, l’enseignante présente les critères et la grille d’évaluation, puis,  le mode de calcul des notes individuelles.

Cinquième partie: différence relative à l’investissement personnel des élèves

Dans cette vidéo, Mme Croteau explique les avantages de la stratégie mise en place afin d’évaluer les travaux d’équipe. D’une part, elle permet une participation plus équitable, autant pour les élèves au comportement « parasite » que pour les « perfectionnistes ». Elle favorise également une équité et une validité accrues des évaluations.

Sixième partie : recommandations aux enseignants intéressés par cette façon d’encadrer et d’évaluer les travaux d’équipe

Dans cette dernière vidéo, l’enseignante émet quelques recommandations relativement aux travaux d’équipe, soit de prévoir des règles de fonctionnement, des attentes claires et des modalités d’évaluation qui favorisent un réel travail d’équipe.

Entrevue réalisée le 17 février 2014 par Rachèle St-Laurent, conseillère en formation, Service de formation aux adultes.

Collaboration spéciale: Marie-Janou Lusignan, conseillère pédagogique et Alex Tremblay, technicien électronique.

Nous tenons à remercier tout particulièrement Josiane Croteau pour sa grande disponibilité et sa collaboration à ce projet.

Vous êtes sans doute très nombreux à avoir entendu parler de classe inversée au cours de la dernière année. Comme conseillère pédagogique, je me devais de garder l’oeil ouvert et de saisir les occasions de m’approprier le concept et d’en savoir plus à propos de cette tendance. Ma plus grande surprise a été de constater à quel point ce sujet avait rapidement piqué la curiosité dans notre milieu. Prenons donc le risque de voir les choses autrement quelques instants…

On inverse quoi au juste?

Avant tout, il importe de comprendre de quoi il retourne. La philosophie de la classe inversée implique le réaménagement des activités qui se font en classe et à l’extérieur de la classe. L’objectif premier est de libérer du temps en classe pour favoriser une pédagogie dite active où les étudiants réalisent des activités concrètes, individuellement ou en équipe, en présence de l’enseignant et des pairs. Pour libérer ce temps de qualité, la portion théorique qui occupe une certaine proportion du temps en classe fait dorénavant partie du travail à réaliser à l’extérieur de la classe.

Cette approche, bien qu’elle semble simple, amène son lot de défis. D’abord, cela demande à l’enseignant de revoir sa planification, d’accorder une attention particulière au design pédagogique de ses cours et d’accepter le caractère imprévisible de l’accompagnement personnalisé d’un groupe d’étudiants. De plus, les activités hors classe requises pour l’appropriation théorique et la préparation aux activités doivent être adéquatement encadrées. Cela nécessite des attentes claires, des ressources d’apprentissage (par exemple, des capsules vidéos) et des méthodes de suivi (par exemple : des tests en ligne à faire en devoir, une activité synthèse en équipe, une révision à l’aide de télévoteurs, etc.). Notons par ailleurs que la pédagogie inversée est parfois associée au concept de classe d’apprentissage actif, puisque les activités en classe demandent plus de flexibilité et des aménagements pouvant être adaptés aux besoins.

Les ressources proposées dans ce billet vous permettront de vous faire votre propre idée à ce sujet et d’approfondir la thématique.

Des classes inversées au collégial?

Oui, dans le réseau collégial, des enseignants expérimentent ce concept et l’intègrent dans leur pratique. Les deux enseignants les mieux connus actuellement pour leur expérience en classe inversée sont sans aucun doute Samuel Bernard, enseignant en Mathématique au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, et Christian Drouin, enseignant de Chimie au Collège de Maisonneuve. Ceux-ci ont partagé leur pratique à plusieurs reprises (colloques, publications, etc.).

Notons par ailleurs qu’en octobre dernier, le MESRST annonçait un projet de partenariat entre l’Université de Montréal et le Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne visant à développer des ressources éducatives numériques pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques (production de capsules vidéos et de ressources éducatives ouvertes à l’intention des enseignants). Ce projet est directement lié au développement de la classe inversée.

Je vous invite chaudement à consulter les espaces Web de ces deux enseignants.

Samuel Bernard

Christian Drouin

Et si ça existait au Cégep de Granby?

Plus près de nous, Joy Blake, enseignante en anglais, transforme graduellement ses façons de faire. Joy, tout comme d’autres enseignants du département de Langues, aspire à des classes construites autour d’ateliers ou de stations de travail durant lesquelles les étudiants peuvent cheminer à leur rythme en comptant sur la présence de l’enseignant pour les accompagner dans leur parcours. Joy explique qu’elle ne fait pratiquement plus de grammaire en classe. Les ressources qu’elle diffuse en ligne permettent aux étudiants de s’approprier la théorie de la grammaire et de visionner aussi souvent qu’il le faut les capsules vidéos explicatives à la fois rigoureuses et ludiques. En voici un exemple, avec la capsule « past tenses sockpuppet »:

Pour voir d’autres exemples de capsules pour apprendre les règles de grammaire en anglais, consultez la chaine YouTube de Joy Blake. Notez que cette chaine sert également de lieu de diffusion de capsules réalisées par des étudiants.

Références complémentaires pour aller plus loin

Sur la page d’accueil du site « The Flipped Classroom: Turning the Traditional Classroom on its Head », vous trouverez une vulgarisation intéressante de la petite histoire de la classe inversée.

Le Service de Soutien à la Formation (SSF) de l’Université de Sherbrooke a produit un dossier de veille sur la question. Voici les principaux textes qui constituent ce dossier :

Dans les médias, on retrouve également des articles comment celui-ci :
La «classe inversée» : le pari d’enseigner à l’envers
(Lapresse.ca, Le Soleil, septembre 2013)

Finalement, je vous invite à garder l’oeil ouvert aux nombreuses opportunités qui vous sont offertes pour prendre contact avec cette approche pédagogique. En effet, les activités offertes par l’APOP, le colloque de l’AQPC, le Colloque international sur les TIC en éducation, les chroniques et récits Profweb et les nombreux colloques disciplinaires sont des sources d’information et de perfectionnement susceptibles de combler vos besoins.

[Note aux lecteurs : il ne s’agit pas ici de s’endoctriner dans un modèle aux promesses grandioses. La pédagogie inversée n’est pas la panacée, tout comme les nombreuses autres stratégies expérimentées dans le réseau de l’éducation comme les jeux de rôle, les tableaux interactifs, l’exposé magistral, l’apprentissage par projet, les classes d’apprentissage actif, l’étude de cas, l’intégration des tablettes tactiles, l’enseignement par les pairs, l’utilisation des télévoteurs, le travail en équipe, etc. Il s’agit plutôt d’être attentifs à ce qui se fait ailleurs dans le milieu de l’éducation, d’expérimenter de nouvelles stratégies, de varier les activités et d’adopter selon le contexte celles qui correspondent le mieux à la nature des programmes d’études, des cours, des enseignants et des étudiants. Nous y reviendrons dans un prochain billet, ou dans un prochain midi pédagogique!]

La gestion de classe constitue une préoccupation importante pour bon nombre d’enseignants et peut représenter  un défi de taille pour plusieurs enseignants débutants.

Sachant que la gestion de classe est l’une des variables qui peut influer le plus sur la réussite scolaire, comment est-il possible de gérer sa classe de manière à optimiser le temps consacré à l’apprentissage et à assurer le bon déroulement des activités pédagogiques?  Quels sont les outils disponibles et qui sont les personnes-ressources qui peuvent soutenir les enseignants dans leur gestion de classe? Quelles stratégies peuvent être mises en place afin d’assurer une intervention efficace et concertée ?

Ce midi-pédagogique vous est donc proposé afin de  tenter de répondre à certaines de vos interrogations et préoccupations en lien avec la gestion de classe.

Quand: mercredi 12 mars 2014

Heure: 12h45 à 14h15

Local: A-206

Pour vous inscrire: inscription@cegepgranby.qc.ca.

Partage de bonne pratiques

Vous avez mis en place des stratégies efficaces qui favorisent une saine gestion de classe et vous aimerez les partager avec vos collègues?

Faites-nous part de vos bonnes pratiques afin que nous puissions en faire une compilation et les présenter lors du midi-pédagogique. Communiquez avec Marie-Janou Lusignan à mjlusignan@cegepgranby.qc.ca avant le 28 février.

Prochain rendez-vous

Le prochain rendez-vous des midis-pédagogiques aura lieu le mercredi 26 mars, de 12h45 à 14h15, sur le thème de l’enseignement et le développement durable.

Pour plus d’information sur les midis-pédagogiques, communiquez avec Marie-Janou Lusignan, conseillère pédagogique à mjlusignan@cegepgranby.qc.ca.

Le travail en équipe peut prendre plusieurs formes : apprentissage coopératif, groupe de discussion, équipe de projet, enseignement par les pairs, équipe de laboratoire, etc. Au cours des dernières années, les travaux d’équipe ont souvent fait l’objet des demandes de conseils pédagogiques. Bien que la littérature sur le sujet soit plutôt généreuse, les expériences vécues apportent souvent leur lot de déceptions, en partie attribuable au caractère imprévisible de cette formule pédagogique. Pour réfléchir ensemble sur le sujet, nous vous proposons quelques considérations apportées par divers auteurs quant au rôle précis du pédagogue dans ce contexte scolaire et de l’élève du collégial. En terminant, nous sollicitons votre avis face à deux sujets qui pourront enrichir les échanges.

Compétence essentielle

Le travail d’équipe constitue une formule pédagogique pertinente, voire même indispensable pour permettre aux élèves de développer une des compétences de base requises dans l’exercice de la majorité des professions et des métiers. Dans ce sens, cet argument milite en faveur d’une attention particulière portée par l’enseignant, entre autres au moment de l’évaluation, sur la façon dont travaillent ses élèves en équipe (un billet sera consacré prochainement au volet de l’évaluation des travaux d’équipe).

Avantages de ce choix pédagogique

Sur le plan des apprentissages, cette formule pédagogique présente une foule d’avantages, dont :

  • permettre à l’élève de jouer un rôle actif en prenant lui-même en charge ses apprentissages;
  • « activer » le climat dans la classe;
  • mener des travaux et des projets plus substantiels;
  • enrichir la discussion et la réflexion des élèves autour d’un sujet donné;
  • développer des habiletés de communication;
  • améliorer la capacité d’analyse et de résolution de problèmes;
  • mettre à profit de nombreux éléments de savoir-être, etc.

En effet, les attitudes exigées pour contribuer efficacement aux résultats d’une équipe de travail sont nombreuses : apprendre à écouter activement, observer, négocier et défendre son point de vue, raffiner son argumentation, résoudre des problèmes portant autant sur le contenu que sur les relations humaines, et finalement, accepter de vivre une situation d’interdépendance.

Ces habiletés n’ayant souvent pas été développées de façon systématique au cours des études secondaires, une formation préparatoire au travail en équipe scolaire dès la première session du collégial est plus que nécessaire. Il peut s’agir d’une activité ponctuelle  d’une ou deux heures, complétée par le biais de la supervision du travail et du fonctionnement de l’équipe en cours de route. Ainsi, comme le souligne J. Proulx (2009), pour que cette méthode d’apprentissage soit réellement utile aux apprenants, « il ne faut pas seulement l’utiliser, il faut l’enseigner! »

Enseigner cette compétence

Pour s’outiller concrètement, le chapitre traitant du travail d’équipe du Guide méthodologique pour les études et la recherche, POUR RÉUSSIR de B. Dionne (2013) peut s’avérer une source de choix pour accompagner les élèves dans la planification du travail, l’établissement de relations efficaces et harmonieuses, la sélection d’outils de communication électroniques, la réalisation du produit final et du bilan, en plus de traiter des techniques d’animation de réunions et des compétences personnelles et interpersonnelles indispensables à l’efficacité d’une équipe.

Évidemment, un groupe de 3e année requiert moins d’encadrement qu’un groupe de première année. Pour les élèves de 2e et 3e années, même si le sujet a été étudié dans un cours précédent le vôtre, il peut être opportun de rappeler l’importance de certaines attitudes à la lumière des difficultés rencontrées par vos élèves lors de travaux d’équipe précédents. Il importe toutefois de se rappeler que la meilleure préparation du monde n’empêchera pas une équipe d’être dysfonctionnelle et qu’une première expérience évaluée de façon formative est souhaitable.

Rôle de l’enseignant

Le contexte pédagogique relationnel associé au travail d’équipe pose inévitablement des défis différents aux enseignants, qui jouent davantage un rôleconseil.  Ce choix pédagogique exige de l’enseignant diverses habiletés d’encadrement en classe et en dehors de la classe à chaque étape du processus, dont :

  1. identifier les objectifs d’apprentissage;
  2. mettre en place des balises pour la création d’équipes fonctionnelles,
  3. voir à l’adoption et au partage d’une cible commune dans les apprentissages à réaliser;
  4. présenter les conditions d’efficacité du travail en groupe (la préparation d’un « contrat » distribué à chaque équipe et signé par chaque membre peut faciliter le suivi du fonctionnement des équipes);
  5. créer des conditions propices à la coopération, au maintien d’une atmosphère chaleureuse où chacun se sentira à l’aise de partager ses idées sans crainte d’être ridiculisé;
  6. guider, stimuler et encourager l’ensemble des individus à participer aux discussions, à s’écouter attentivement et à se poser mutuellement des questions ouvertes et réfléchies;
  7. favoriser le développement d’habiletés interpersonnelles;
  8. augmenter la productivité en misant sur la coopération intragroupe,  et si possible, sur une compétition intergroupe saine et modérée;
  9. suivre la progression des travaux à l’aide d’échéancier, de compte-rendu de réunion, d’un journal de bord, de forums de discussions ou de portfolio électronique avec questions structurées:
  10. circuler fréquemment entre les groupes pour vous tenir disponible aux élèves et informé de leur fonctionnement, et ce, sans négliger aucune équipe;
  11. soutenir les élèves dans la résolution de problèmes de fonctionnement ou relationnels;
  12. arbitrer les conflits à titre de médiateur, et en cas de dérapage;
  13. « prendre les rênes», si la situation ne s’améliore pas (il est délicat pour les élèves d’intervenir en termes « disciplinaires » auprès de leurs coéquipiers ; les élèves comptent sur vous pour l’exercice de cette responsabilité).  Si le comportement perturbateur de l’élève fautif persiste, l’exclusion de celui-ci dans tout travail d’équipe et les conséquences sur l’évaluation du travail seront à envisager.

Toutes ces interventions nécessitent donc au préalable une planification et une préparation rigoureuse; le travail d’équipe ne s’improvise pas!  Elles font également appel à des aspects du rôle d’animateur, de superviseur, de facilitateur, de médiateur, d’observateur et de contrôleur de l’enseignant.

Composition des équipes

Concernant la composition des équipes, diverses approches ont cours. Équipe imposée par l’enseignant ou créée par le hasard, plusieurs positions divergent sur les pour et les contre de tels choix.  En effet, selon Jacobs (entrevue réalisée par Duchesne (2008), il semble qu’au collégial un minimum de 4 à 6 élèves assure la polyvalence des acquis, des stratégies cognitives utilisées et des points de vue. En ce sens, une certaine hétérogénéité devrait être favorisée.

À l’instar de Jacobs, Aylwin (1996) est d’avis que les équipes hétérogènes sont plus efficaces et qu’en général le nombre de 4 permet un meilleur fonctionnement dans les équipes, puisque le nombre pair prévient l’exclusion d’un tiers.

D’autre part,  selon Proulx (2010) les équipes homogènes (affinités communes) sont plus efficaces et elles ne devraient pas compter plus de 5 membres, 3 étant le nombre idéal.   Avant de choisir un mode de regroupement, il est alors pertinent de se questionner sur le genre d’équipe qui permettra d’atteindre simultanément le plus grand nombre d’objectifs d’apprentissage fixés par le travail ou le projet.

Les équipes homogènes apportent un confort affectif aux membres, et présente bien sûr, un temps d’adaptation interpersonnelle moins long. Par ailleurs, les équipes hétérogènes amènent souvent moins de situations d’indiscipline, tout en évitant de laisser pour compte des élèves dans la formation des équipes.  Face à ce mode regroupement, il faut insister davantage sur l’importance de la collaboration et montrer plus de patience à l’étape du démarrage.

En guise de conclusion

Il est intéressant de rappeler que même si l’utilisation des travaux d’équipe n’est pas une pratique nouvelle et qu’elle est présente depuis l’école primaire, les qualités attendues chez les collégiens posent maintenant plus de défis qu’auparavant.  Ainsi, notre expérience  nous permet d’affirmer qu’ils travaillent plus à l’extérieur, donc ils ont moins de disponibilités communes avec leurs collègues de classe et qu’ils sont plus individualistes, donc moins interpellés par le besoin de solidarité ou de réussite collective. Par contre, comme leurs prédécesseurs, tel qu’avancé par Proulx (2010), ils accordent de l’importance à la réussite de leurs études, ils ont besoin de valorisation et d’encadrement, en plus d’être en transition en termes de développement de leur autonomie et de l’apprentissage de l’autodiscipline.

 Consultation

Quelle sont vos réactions face à ce texte?

Dites-nous quel est ou quels sont vos modes de regroupement privilégiés pour la composition des équipes et pourquoi?

Quels sont vos besoins de formation liés aux équipes de travail?

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RÉFÉRENCES

Aylwin, A. (1996) La différence qui fait la différence… ou l’art de réussir dans l’enseignement, Association de pédagogie collégiale, Montréal

Brosseau, J. et Ouellet, L. (2005) Guide d’appropriation de l’apprentissage par problèmes. Comment organiser le travail d’équipe? Récupéré le 05 janvier 2014 de http://app.cegep-ste-foy.qc.ca

Duchesne, G. (2008, été). ___ Expérimenter le travail d’équipe: les clés de la réussite. Pédagogie collégiale, AQPC, 31-33.

Dionne, B. (2013). Pour réussir. Guide méthodologique pour les études et la recherche, (6e éd.) Montréal : Chenelière Éducation.

Jacques, J. et Jacques, P. (2004). Le petit guide du travail en équipe gagnant. Anjou : Éditions St-Martin.

Proulx, J. (2009).Enseigner _ Réalité, réflexions et pratiques. Trois-Rivières: Cégep de Trois-Rivières.

Proulx, J. (1999). Le travail en équipe. Ste-Foy : Presses de l’Université du Québec.

 

 

 

 

 

 

Le bulletin Clic #84, complet ou en bref, a été distribué dans les casiers du personnel du Cégep de Granby.

Pour ceux et celles qui n’ont pas de copie papier ou qui reçoivent le Clic en bref, vous êtes invités à consulter le Clic en ligne à l’adresse suivante :

Version HTML : http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=accueil&id=84
Version PDF : http://clic.ntic.org/cgi-bin/telecharger.pl?id=84

Dans ce numéro, je vous recommande tout spécialement les articles suivants :

Quand la technologie fait la différence

Pour les étudiants qui vivent avec une situation de handicap ou en difficultés d’adaptation ou d’apprentissage, les technologies peuvent faire la différence. Un article de la Vitrine technologie-éducation qui vous présente les aides technologiques qui contribuent à l’apprentissage pour ces clientèles. Et si ces outils étaient utiles pour tous nos étudiants? La question mérite d’être posée.

La classe virtuelle est à nos portes

Le Cégep à distance nous présente quelques angles du développement de la formation à distance en mode synchrone et de la classe virtuelle dans les établissements du réseau collégial.

Éducapplis – Un projet collectif

L’APOP et le Cégep de Rivière-du-Loup ont récemment mis en ligne un nouveau site dont la vocation est de constituer un répertoire des applications pertinentes pour des fins pédagogiques disponibles pour le iPad. Les partenaires nous présentent les finalités du projet et les fonctionnalités du site.

Et plus encore…

Cette édition vous propose également l’article sur « La technologie de pointe s’invite dans la classe » pour ceux qui s’intéressent aux nouvelles étonnantes du monde technologique (avez-vous vos Google Glass?) Aussi, voyez comment les étudiants en informatique du Cégep de Limoilou utilisent les données ouvertes de la ville de Québec pour créer des applications ayant une réelle utilité comme activité synthèse de programme et comment les étudiants du DEC bilingue en tourisme, offert conjointement par le Cégep de Limoilou et le Cégep Champlain St.Laurence, exploitent le wiki pour créer un lexique touristique dans leur cours English for tourism.

Bonne lecture technopédagogique!

La relation pédagogique est au cœur même de la profession enseignante. La relation prof-étudiant comporte plusieurs dimensions : cognitive (activités d’apprentissage et d’enseignement), affective et relationnelle (climat en classe, sentiment d’appartenance…) et organisationnelle (gestion de classe, planification…).

La qualité de cette relation pédagogique a des répercussions indéniables sur l’investissement personnel, l’apprentissage et la réussite des étudiants ainsi que sur l’engagement et le sentiment d’accomplissement des enseignants.

Pour souligner la Semaine des enseignantes et des enseignants, nous tenions à mettre en valeur l’importance du rôle des enseignants et de leur impact  sur la réussite des étudiants. Pour cette occasion, nous avons demandé à des finissants et à des étudiants du Cégep de Granby si un enseignant a joué un rôle significatif durant leurs études et si oui, qu’a-t-il fait pour contribuer à leur réussite? Ils nous ont livré des témoignages touchants…

Merci à tous les enseignants du Cégep de Granby pour leur passion d’enseigner et pour avoir à cœur la réussite des étudiants.

Pour en savoir plus sur l’importance de la relation pédagogique, consulter le Guide d’accompagnement des nouveaux enseignants disponible sur le blogue des Carnets pédagogiques.

Vous avez entendu parler des télévoteurs ou « clickers » et ça vous intrigue?

Vous aimeriez bien savoir à quoi servent ces petits bidules électroniques?

Vous souhaitez en savoir plus à propos de leur usage pédagogique?

Vous cherchez de nouvelles stratégies d’apprentissage?

Vous mourrez d’envie de vous documenter et de les essayer, mais vous ne savez pas par où commencer?

Nous avons la solution!

Consultez la nouvelle rubrique « L’ABC des télévoteurs », spécialement conçue pour VOUS! Allez, osez cliquer!

Ce billet fait partie d’une série d’articles portant sur la très intéressante et stimulante thématique de « l’interactivité et l’efficacité en classe ». Ceux et celles qui s’intéressent de près au développement technopédagogique de notre milieu savent que plusieurs actions de notre plan TIC institutionnel portent sur l’expérimentation de divers outils en classe et l’optimisation de leur utilisation.

Cette fois, nous avons la chance d’aller sur le terrain avec Nicole Lanctôt, enseignante en soins infirmiers. Elle vous partage sa pratique dans l’utilisation du tableau numérique interactif en classe.

Note terminologique : lorsque les tableaux interactifs sont apparus dans nos établissements d’enseignement, on les nommait des tableaux blancs interactifs (TBI). L’appellation s’est graduellement transformée pour qu’elle représente mieux les caractéristiques de cet équipement. On les appelle dorénavant des tableaux numériques interactifs (TNI).


Huguette Dupont (HD) : Nicole, peux-tu nous dire ce qu’est un tableau numérique interactif (TNI)?

Nicole Lanctôt (NL) : C’est comme si l’on jumelait ensemble l’ordinateur, l’écran de projection et le tableau blanc en une seule surface de travail. Je n’ai pas à me promener d’un outil à l’autre, tout est là. Sa grande particularité, c’est que je peux tout faire ce que je ferais à l’ordinateur cachée derrière le bureau, mais je le fais directement devant la classe avec aisance. Moi qui aime enseigner toujours debout et être en contact avec mes étudiants, c’est un prolongement naturel de mes habitudes d’enseignante tout en étant plus efficace.

HD : Depuis quand utilises-tu un TNI en classe?

NL : J’ai commencé à l’utiliser il y a environ quatre ans. Depuis, je l’utilise très régulièrement, en particulier pour mon cours d’automne de « Profession infirmière ».

HD : Qu’est-ce qui t’a incité à expérimenter cette technologie?

NL : J’avais remarqué leur présence dans les locaux du cégep et j’étais curieuse. Je regardais aussi les grands écrans tactiles utilisés aux nouvelles à la télévision et j’avais envie d’en avoir un dans ma classe. Puis un jour, lors d’un congrès de l’AEESICQ, des représentants de TNI ont fait des présentations de cette technologie. Des éditeurs nous ont aussi présenté en nouveauté les livres numériques de notre discipline. Je me suis dit « O-ho, O-ho », j’ai tout de suite pensé à l’interactivité dans ma classe. J’ai vu le potentiel qui s’appliquait à mes cours, à mes groupes et à mon horaire.

HD : Quels besoins ou quelles problématiques pédagogiques souhaitais-tu combler ou résoudre avec cet outil?

NL : Mon cours d’automne est très long (5 périodes, 4 heures et demie). J’avais besoin de varier mes stratégies et de trouver de nouveaux moyens pour les faire bouger. Sinon, deux blocs de cours magistral de 2h, les étudiants trouvent ça éternel, c’est trop long. Pour moi, c’est un outil qui sert à dynamiser ma classe, une autre stratégie pour maintenir l’attention.

HD : Est-ce que l’intégration du TNI dans tes cours s’est avérée concluante? Y vois-tu une réelle valeur ajoutée?

NL : Quand j’utilise le TNI avec mes étudiants, je vois qu’ils sont intéressés, qu’ils suivent davantage et que ça maintient leur attention. Au début, j’ai testé pour voir la différence. J’ai donné mon cours comme d’habitude sans TNI avec un groupe et avec TNI avec un autre groupe. Les étudiants sont beaucoup plus attentifs quand j’entrecoupe mon discours avec des périodes où je les invite à venir faire une activité au TNI.

[À titre d’exemple d’activité au TNI, visionnez cette capsule vidéo d’un groupe d’étudiantes de Nicole qui classent les éléments théoriques en lien avec les aspects légaux de la profession infirmière.]

Aussi, certaines manipulations se font plus facilement au TNI qu’avec la souris de l’ordinateur. Par exemple, quand on veut écrire à la main, dessiner, tracer et déplacer les objets ou placer des éléments avec précision. C’est aussi plus facile d’annoter et marquer nos livres électroniques pour surligner, encercler ou ajouter des notes. On a aussi plus d’options avec le TNI qu’avec le tableau blanc traditionnel avec des stylos-feutres, puisqu’on peut déplacer des éléments, utiliser un nombre infini de tableaux sans avoir à effacer, conserver facilement ce que nous avons réalisé ensemble et le réutiliser plus tard.

Je garde toujours mon TNI prêt à être utilisé en tout temps. Je veux pouvoir m’en servir dès qu’un besoin se fait sentir et c’est important pour moi que ma classe soit interactive. J’aime pouvoir passer rapidement d’un outil et d’une ressource à l’autre (documents, sites web, logiciels, tableau) et créer des activités sur le champ en fonction des questions des étudiants. Je leur envoie parfois le fruit de notre travail, qu’ils peuvent intégrer dans les notes qu’ils prennent en classe avec leur appareil personnel.

HD : Qu’est-ce que tes étudiants pensent de l’utilisation du TNI en classe?

NL : En général, les étudiants aiment beaucoup utiliser le TNI. Évidemment, il y en a quelques-uns qui apprécient moins et qui disent qu’ils ne sont pas bons ou qu’ils ont peur de briser quelque chose. Certains n’aimeront jamais ça, entre autres à cause du principe d’aller en avant. C’est parfois intimidant au début, mais ça dure quelques semaines et ils finissent par s’y faire. La clientèle adulte résiste davantage, mais pour ceux qui arrivent du secondaire, ils me disent « wow cool, une autre bébelle, c’est hot au Cégep de Granby », et c’est la même réaction quand j’utilise le télévoteur ou quand j’ai apporté en classe un charriot de portables.

En fin de session, certains étudiants me demandent si leurs cours de la prochaine session se feront dans une classe munie d’un TNI. Je reçois beaucoup de commentaires positifs : « le cours est hot parce qu’on fait plein d’affaires ». Évidemment, ce n’est pas juste à cause du TNI, puisque j’utilise une multitude de stratégies et d’outils, comme les télévoteurs (il faut dire aussi que je me costume, ce qui n’a rien de techno). N’importe quelle nouvelle technologie attire plusieurs d’entre eux, mais pour en exploiter le plein potentiel il ne faut pas hésiter à leur remettre ces outils entre les mains. Quand ils voient qu’ils peuvent les utiliser, ça leur donne de la confiance et ils voient qu’ils contribuent au succès du cours, que ce cours leur appartient. Je leur remets un peu la responsabilité du processus dynamique de la classe. Je demande parfois à mes étudiants de préparer des leçons et de faire un enseignement au TNI avec notre livre numérique. C’est plus vivant, ils prennent possession du devant de la classe et ils s’initient au TNI. Ainsi, quand ils ont des présentations orales à faire plus tard dans la session, certains utilisent le TNI pour dynamiser leur communication. Le TNI peut donc soutenir des stratégies d’apprentissage actif. Pour valoriser pleinement cet outil-là, je me permets de « perdre le contrôle de la classe » à l’occasion.

HD : Est-ce que l’impact du TNI sur leur motivation et leur attention dure dans le temps ou est-ce que l’effet « wow » s’effrite avec le temps?

Ici, une activité pédagogique croquée sur le vif : vocabulaire au TNI avec l'outil Mots entrecroisés du CCDMD.

NL : Je ne remarque pas de diminution d’intérêt chez mes étudiants à mesure que la session avance. Toutefois, je suis certaine que j’observerais une baisse de ses effets si je n’exploitais que cet outil comme stratégie ou si je faisais toujours la même chose avec le TNI. Je m’assure de varier les activités : livre numérique, exercices en ligne, activités de tri ou d’association, mots entrecroisés du CCDMD, etc. Tout ce qui est redondant perd vite de la valeur, que ce soit avec le TNI ou autre chose.

Il faut l’admettre, l’attrait du jeu a son effet. Quand on est plus éveillé, forcément on retient davantage d’information. On a aussi de plus en plus d’étudiants avec des troubles d’attention et de comportement, ils ont besoin d’être stimulés et de bouger et je crois que ces outils sont tout indiqués pour eux.

HD : Est-ce vraiment le TNI qui fait la différence, alors que plusieurs activités que tu mentionnes peuvent se faire avec l’ordinateur et la projection traditionnelle?

NL : Oui, c’est vrai que les étudiants pourraient utiliser la souris de l’ordinateur. Toutefois, le fait de manipuler les ressources directement au tableau avec le stylet (ou la fonction tactile) est plus motivant et efficace. Ils apprécient toucher concrètement et c’est aussi un défi pour eux. Ils sont avisés en début de session qu’ils auront à l’utiliser. Avec l’ordinateur traditionnel, ils finissent par se lasser. Mon but c’est de les faire participer. Ils ont parfois à faire des combats d’équipes et au besoin je les mets au défi de battre les performances du groupe précédent.

Quand on ouvre le TNI, c’est un peu comme ouvrir un PowerPoint; il y a de la couleur, des images, etc. Mais un PowerPoint, c’est un PowerPoint. C’est statique et l’on reste pris dans un discours linéaire. Avec le TNI, on a une foule de possibilités et l’on peut s’adapter à la situation! On peut faire des jeux, déplacer des objets, faire de l’écriture et ajouter des notes. C’est un outil très vaste et l’on peut varier les activités, même si l’on n’utilise que le TNI. Et quand on maitrise bien nos outils, on peut réagir à toute éventualité.

HD : Est-ce que l’arrivée des appareils mobiles comme la tablette tactile risque de te faire délaisser le TNI?

NL : Non, pas du tout. Ça peut être intéressant que les étudiants réalisent des activités sur une tablette ou un ordinateur portable, par exemple pour faire des travaux en équipe. Mais quand je veux l’attention de tout le monde et que mon objectif est de les faire bouger et venir en avant, c’est le TNI qui répond le mieux à ce besoin. C’est aussi le TNI qui me ressemble le plus pour passer les éléments théoriques. Je crois que chaque enseignant a ses préférences selon ses habitudes et sa personnalité et chacun des outils a ses avantages et ses inconvénients.

HD : Qu’est-ce que ça implique concrètement en matière de préparation, de temps de classe et de logistique?

NL : Au début, j’ai dû mettre un peu de temps pour comprendre, mais je le vois comme un investissement. On ne se sent pas complètement perdu, ça s’apprend bien. L’interface du logiciel ressemble à d’autres logiciels de bureautique qu’on connait déjà. J’ai visionné beaucoup de capsules vidéos sur la chaine YouTube Les TêtesActiv et sur Promethean Planet et chaque fois ça me donnait de nouvelles idées que je pouvais appliquer à mes contenus. J’avais du plaisir à consulter les capsules et à créer mon matériel. Pour moi, l’implication est équivalente à d’autres moyens. Si j’avais créé des diaporamas PowerPoint, des notes de cours ou d’autres types d’activités, j’aurais passé autant de temps, mais je n’aurais pas trouvé ça aussi amusant. Ce n’est pas un fardeau pour moi. La seule déception que j’ai eue, c’est que les exemples sur Internet sont surtout de niveau primaire-secondaire, il y a peu de matériel pour le collégial pour le moment.

Ça prend aussi un peu de temps à s’habituer à l’environnement technique, mais l’on a tout le soutien nécessaire du Carrefour TIC et on finit par rapidement intégrer la logistique dans notre routine. Ça peut être insécurisant au début, mais on devient vite autonome, même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas une pro des technologies.

HD : As-tu pensé à d’autres contextes d’utilisation du TNI dans le futur? As-tu d’autres projets?

NL : J’aimerais développer de nouvelles stratégies pour mon cours d’hiver de « Relation infirmière-client » qui est un cours axé davantage sur la communication. Je pourrais utiliser les vidéos de simulations produites par mes étudiants et exploiter le potentiel du TNI pour capturer, décortiquer et annoter les séquences à analyser. Il y a tellement de choses qu’on peut faire avec cet outil-là, je suis persuadée que je ne connais pas le centième des possibilités. C’est un moyen de transport des connaissances parmi d’autres. Pour moi, il faut que l’étudiant bouge et que l’étudiant se sente intégré dans le processus.

D’ailleurs, je vois un potentiel immense pour les laboratoires. Je ne donne pas ces cours, mais puisque les étudiants ont déjà connu le TNI avec moi en première session, je souhaite m’impliquer pour développer du matériel. On a un TNI dans notre centre d’aide et je rêve du jour où ils pourront l’exploiter au maximum avec des activités pensées pour eux. D’ailleurs, quand les étudiants ont vu le TNI dans le centre d’aide, certains m’ont demandé des activités pour pratiquer des méthodes de soins. Ils ont entre autres besoin de développer certaines notions de mathématiques à l’aide d’études de cas avant d’aller soigner des patients. Je cherche à développer par exemple des activités interactives où l’étudiant manipule des seringues, des quantités de médicaments et des parties du corps.

On souhaite aussi améliorer un outil qu’on vient de se procurer pour nos olympiades. La structure du jeu est déjà faite, il ne reste qu’à ajouter nos questions et c’est très bien fait. Mais il y a très certainement place à plus d’interactivité et d’efficacité avec le TNI, les télévoteurs et les tablettes tactiles. Jouer à « Fais-moi un dessin » sur un « flipchart » beige à stylos-feutres ça fonctionne, mais avec un outil technologique avec lequel on projette des contenus à l’écran, ce serait tellement plus amusant et efficace!

HD : Si je comprends bien, tu es un peu l’agent multiplicateur dans ton département?

NL : Oui, en quelque sorte. J’aimerais qu’on soit plusieurs dans le département à collaborer pour multiplier les idées et développer du matériel. Quelques enseignantes ont commencé à l’utiliser en classe. Je pense entre autres aux deux semaines de théorie intensive avant le départ en stage, je crois qu’il y a un potentiel à explorer.

HD : Je vois que le TNI est devenu un outil essentiel pour toi. Pourrais-tu t’en passer?

NL : Je m’ennuierais beaucoup si je n’avais pas de TNI, surtout pour mon cours d’automne. Déjà, je pense à mon cours d’hiver où j’utilise beaucoup moins d’activités interactives et d’outils et je me trouve plus ennuyante. Si l’on m’annonçait que je n’avais pas de TNI pour mon cours d’automne, j’aurais l’impression d’avoir à réanimer mes étudiants. Je serais mal prise, j’y tiens absolument.

HD : Super! Je constate à quel point le tableau interactif est maintenant bien ancré dans ta pratique et qu’il est une grande source de motivation pour toi. Je te remercie Nicole d’avoir partagé avec nous ton expérience.


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