Affichage des articles publiés par Huguette Dupont

Logo du CCDMDConnaissez-vous le Centre Collégial de Développement de Matériel Didactique, communément appelé le CCDMD?

« Le CCDMD produit depuis 20 ans des ressources informatisées et des documents imprimés conçus à l’intention du personnel enseignant et des élèves de l’ensemble du réseau collégial du Québec. » (Catalogue CCDMD 2013, page 5).

Peut-être connaissez-vous son populaire logiciel Netquiz? Auriez-vous déjà utilisé du matériel imprimé spécialisé produit par le CCDMD? Peut-être avez-vous déjà consulté une photo ou une vidéo dans Le Monde en images? À moins que vous ayez déjà participé au concours FrancoJeu? Sinon, c’est sans doute la revue Correspondance ou le site Amélioration du français qui vous rappelle cet acronyme.

La rubrique « Produits et services du CCDMD » a été conçue pour vous permettre d’explorer les produits et les services offerts par cet important partenaire TIC du réseau collégial : présentation générale de l’organisme, trousse d’information destinée aux enseignants, site web, catalogue de produits, activités annuelles, Infolettre, tout est là!

 

 

 

 

 

 

Le bulletin Clic #85, complet ou en bref, sera distribué dans les casiers du personnel du Cégep de Granby dans les prochains jours.

Pour ceux et celles qui n’ont pas de copie papier ou qui reçoivent le Clic en bref, vous êtes invités à consulter le Clic en ligne à l’adresse suivante :

Version HTML : http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=accueil&id=85
Version PDF : http://clic.ntic.org/cgi-bin/telecharger.pl?id=85

Ce numéro thématique porte sur les jeux sérieux. Mais attention, c’est du sérieux!

Dans ce numéro, je vous recommande tout spécialement les articles suivants :

Les jeux sérieux, vous connaissez ? 

Quête, mission, tableaux, progression… un vocabulaire qui vous dit quelque chose? Apprendre par le jeu au collégial? Pourquoi pas! Un jeu sérieux, c’est un jeu qui cible un objectif d’apprentissage, un jeu développé à des fins éducatives. Son caractère ludique facilite les apprentissages complexes. Et si les jeux sérieux permettaient de stimuler l’intérêt des jeunes, leur motivation et leur engagement? Ce texte est une excellente introduction à cette thématique et est issu du laboratoire VTÉ « Jeux sérieux en éducation » organisé par la Vitrine Technnologie-Éducation auquel 30 pédagogues ont participé.

La place du jeu sérieux au CCDMD

Le CCDMD vous présente un tableau des ressources informatisées de son catalogue de produits répondant aux caractéristiques des jeux sérieux : Campagne électorale, Vendeur, Chasseurs-cueilleurs, SECRA, et plus encore!

Exploration de différents jeux sérieux

Parallèle : Apprendre la physique par le jeu grâce à la réalité augmentée et Enseigner la physique électrique grâce à la réalité augmentée.

La réalité augmentée : folie futuriste? Science-fiction? Pas du tout! Découvrez comment l’application « Parallèle », disponible gratuitement sur iPad, facilite l’apprentissage de la physique électrique par la réalité augmentée. Entrez dans le « paradis des profs », tel que décrit par l’auteur. Impressionnant!

Portal : une immersion dans la caverne de Platon

Le jeu sérieux est souvent associé à l’apprentissage des sciences. Détrompez-vous! Même les philosophes peuvent jouer avec les idées. Rien de mieux qu’un mode d’apprentissage plus actif pour démystifier les concepts abstraits.

Coups de coeur à partager…

Cette édition vous propose également deux ressources à ne pas manquer :

La pédagogie du vendredi

Qui a dit qu’enseigner et apprendre le vendredi était ennuyant? Julie Gagné, du Cégep régional de Lanaudière, partage avec vous ses stratégies pour apprécier les cours du vendredi : Gestion de classe « cool », partage de textes annotés et de diaporamas commentés, utilisation de vidéos ludiques et de télévoteurs, travail collaboratif dans Google Drive avec des portables…

Huit méthodes de travail intellectuel (MTI) en un seul lien

La lecture efficace, la prise de notes, la schématisation, la rédaction de travaux, la préparation aux examens, le travail d’équipe, la gestion du temps et du stress… Des thèmes intéressants n’est-ce pas? Des enseignants du Cégep de Sherbrooke vous présentent huit capsules Prezi produites à l’intention des étudiants du collégial. Consultez le projet GPS!

Bonne lecture technopédagogique!

Tableau interactif dans l'une des classes du Cégep de Granby

Vous avez entendu parler du tableau interactif et ça vous intrigue?

Vous aimeriez bien savoir à quoi sert cet outil?

Vous souhaitez en savoir plus à propos de son usage pédagogique?

Vous cherchez de nouvelles stratégies d’apprentissage et d’enseignement?

Vous mourrez d’envie de vous documenter et de l’essayer, mais vous ne savez pas par où commencer?

Nous avons la solution!

Consultez la nouvelle rubrique « L’ABC du tableau interactif », spécialement conçue pour VOUS! Allez, osez cliquer!

Coordonnée par l’Office québécois de la langue française (OQLF), la 18e Francofête se déroule du 10 au 23 mars 2014. Pour une troisième année consécutive, la fête a pour thème « Pour la volonté et le plaisir de vivre en français ».

Cette année, la francophonie est invitée à célébrer la langue française tout en folie à travers les activités, les jeux et les concours qui mettent en vedette les 10 mots de la Francofête : ambiancer, à tire-larigot, charivari, s’enlivrer, faribole, hurluberlu, ouf, timbré, tohu-bohu et zigzag. Savourez-les à travers le livret « Dis-moi dix mots à la folie ».

Des activités pour faire la fête

Tout au long du mois de mars, la Francofête offre aux Québécois toutes sortes d’activités. Plusieurs ont lieu ici à Granby! Jeux linguistiques, découverte de mets québécois et français, découverte de contes, tour d’horizon de la poésie française, combat en chansons Québec-France, il y a de quoi s’amuser! Sans compter la mini-exposition présentée à la bibliothèque Paul-O.-Trépanier pour découvrir les oeuvres de Voltaire et de Félix Leclerc. Consultez le calendrier des activités pour la programmation de Granby et d’ailleurs au Québec.

Des concours pour s’amuser et gagner des prix

Fidèle à sa tradition, le CCDMD vous offre sa 8e édition du Francojeu, un outil de valorisation du français. Cette année, ce concours en ligne est entièrement destiné à la communauté collégiale. Le jeu-questionnaire est diffusé sur Facebook et met en vedette les 10 mots de la Francofête. Courez la chance de gagner une tablette électronique iPad tout en apprenant! Les étudiants et les employés des cégeps peuvent participer au concours du 3 au 31 mars.

Le Francojeu des cégeps : francojeu.ccdmd.qc.ca

Participez également au Grand concours de la Francofête et courez la chance de gagner l’un des six prix offerts par l’OQLF d’une valeur totale de 7000$. Le concours prend la forme d’un texte troué à remplir avec les 10 mots de la Francofête.

Pour tout savoir sur la Francofête 2014 : http://www.francofete.qc.ca.

Passez le mot à vos collègues et aux étudiants!

Vous êtes sans doute très nombreux à avoir entendu parler de classe inversée au cours de la dernière année. Comme conseillère pédagogique, je me devais de garder l’oeil ouvert et de saisir les occasions de m’approprier le concept et d’en savoir plus à propos de cette tendance. Ma plus grande surprise a été de constater à quel point ce sujet avait rapidement piqué la curiosité dans notre milieu. Prenons donc le risque de voir les choses autrement quelques instants…

On inverse quoi au juste?

Avant tout, il importe de comprendre de quoi il retourne. La philosophie de la classe inversée implique le réaménagement des activités qui se font en classe et à l’extérieur de la classe. L’objectif premier est de libérer du temps en classe pour favoriser une pédagogie dite active où les étudiants réalisent des activités concrètes, individuellement ou en équipe, en présence de l’enseignant et des pairs. Pour libérer ce temps de qualité, la portion théorique qui occupe une certaine proportion du temps en classe fait dorénavant partie du travail à réaliser à l’extérieur de la classe.

Cette approche, bien qu’elle semble simple, amène son lot de défis. D’abord, cela demande à l’enseignant de revoir sa planification, d’accorder une attention particulière au design pédagogique de ses cours et d’accepter le caractère imprévisible de l’accompagnement personnalisé d’un groupe d’étudiants. De plus, les activités hors classe requises pour l’appropriation théorique et la préparation aux activités doivent être adéquatement encadrées. Cela nécessite des attentes claires, des ressources d’apprentissage (par exemple, des capsules vidéos) et des méthodes de suivi (par exemple : des tests en ligne à faire en devoir, une activité synthèse en équipe, une révision à l’aide de télévoteurs, etc.). Notons par ailleurs que la pédagogie inversée est parfois associée au concept de classe d’apprentissage actif, puisque les activités en classe demandent plus de flexibilité et des aménagements pouvant être adaptés aux besoins.

Les ressources proposées dans ce billet vous permettront de vous faire votre propre idée à ce sujet et d’approfondir la thématique.

Des classes inversées au collégial?

Oui, dans le réseau collégial, des enseignants expérimentent ce concept et l’intègrent dans leur pratique. Les deux enseignants les mieux connus actuellement pour leur expérience en classe inversée sont sans aucun doute Samuel Bernard, enseignant en Mathématique au Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne, et Christian Drouin, enseignant de Chimie au Collège de Maisonneuve. Ceux-ci ont partagé leur pratique à plusieurs reprises (colloques, publications, etc.).

Notons par ailleurs qu’en octobre dernier, le MESRST annonçait un projet de partenariat entre l’Université de Montréal et le Cégep régional de Lanaudière à Terrebonne visant à développer des ressources éducatives numériques pour l’enseignement et l’apprentissage des mathématiques (production de capsules vidéos et de ressources éducatives ouvertes à l’intention des enseignants). Ce projet est directement lié au développement de la classe inversée.

Je vous invite chaudement à consulter les espaces Web de ces deux enseignants.

Samuel Bernard

Christian Drouin

Et si ça existait au Cégep de Granby?

Plus près de nous, Joy Blake, enseignante en anglais, transforme graduellement ses façons de faire. Joy, tout comme d’autres enseignants du département de Langues, aspire à des classes construites autour d’ateliers ou de stations de travail durant lesquelles les étudiants peuvent cheminer à leur rythme en comptant sur la présence de l’enseignant pour les accompagner dans leur parcours. Joy explique qu’elle ne fait pratiquement plus de grammaire en classe. Les ressources qu’elle diffuse en ligne permettent aux étudiants de s’approprier la théorie de la grammaire et de visionner aussi souvent qu’il le faut les capsules vidéos explicatives à la fois rigoureuses et ludiques. En voici un exemple, avec la capsule « past tenses sockpuppet »:

Pour voir d’autres exemples de capsules pour apprendre les règles de grammaire en anglais, consultez la chaine YouTube de Joy Blake. Notez que cette chaine sert également de lieu de diffusion de capsules réalisées par des étudiants.

Références complémentaires pour aller plus loin

Sur la page d’accueil du site « The Flipped Classroom: Turning the Traditional Classroom on its Head », vous trouverez une vulgarisation intéressante de la petite histoire de la classe inversée.

Le Service de Soutien à la Formation (SSF) de l’Université de Sherbrooke a produit un dossier de veille sur la question. Voici les principaux textes qui constituent ce dossier :

Dans les médias, on retrouve également des articles comment celui-ci :
La «classe inversée» : le pari d’enseigner à l’envers
(Lapresse.ca, Le Soleil, septembre 2013)

Finalement, je vous invite à garder l’oeil ouvert aux nombreuses opportunités qui vous sont offertes pour prendre contact avec cette approche pédagogique. En effet, les activités offertes par l’APOP, le colloque de l’AQPC, le Colloque international sur les TIC en éducation, les chroniques et récits Profweb et les nombreux colloques disciplinaires sont des sources d’information et de perfectionnement susceptibles de combler vos besoins.

[Note aux lecteurs : il ne s’agit pas ici de s’endoctriner dans un modèle aux promesses grandioses. La pédagogie inversée n’est pas la panacée, tout comme les nombreuses autres stratégies expérimentées dans le réseau de l’éducation comme les jeux de rôle, les tableaux interactifs, l’exposé magistral, l’apprentissage par projet, les classes d’apprentissage actif, l’étude de cas, l’intégration des tablettes tactiles, l’enseignement par les pairs, l’utilisation des télévoteurs, le travail en équipe, etc. Il s’agit plutôt d’être attentifs à ce qui se fait ailleurs dans le milieu de l’éducation, d’expérimenter de nouvelles stratégies, de varier les activités et d’adopter selon le contexte celles qui correspondent le mieux à la nature des programmes d’études, des cours, des enseignants et des étudiants. Nous y reviendrons dans un prochain billet, ou dans un prochain midi pédagogique!]

 

 

 

 

 

 

Le bulletin Clic #84, complet ou en bref, a été distribué dans les casiers du personnel du Cégep de Granby.

Pour ceux et celles qui n’ont pas de copie papier ou qui reçoivent le Clic en bref, vous êtes invités à consulter le Clic en ligne à l’adresse suivante :

Version HTML : http://clic.ntic.org/cgi-bin/aff.pl?page=accueil&id=84
Version PDF : http://clic.ntic.org/cgi-bin/telecharger.pl?id=84

Dans ce numéro, je vous recommande tout spécialement les articles suivants :

Quand la technologie fait la différence

Pour les étudiants qui vivent avec une situation de handicap ou en difficultés d’adaptation ou d’apprentissage, les technologies peuvent faire la différence. Un article de la Vitrine technologie-éducation qui vous présente les aides technologiques qui contribuent à l’apprentissage pour ces clientèles. Et si ces outils étaient utiles pour tous nos étudiants? La question mérite d’être posée.

La classe virtuelle est à nos portes

Le Cégep à distance nous présente quelques angles du développement de la formation à distance en mode synchrone et de la classe virtuelle dans les établissements du réseau collégial.

Éducapplis – Un projet collectif

L’APOP et le Cégep de Rivière-du-Loup ont récemment mis en ligne un nouveau site dont la vocation est de constituer un répertoire des applications pertinentes pour des fins pédagogiques disponibles pour le iPad. Les partenaires nous présentent les finalités du projet et les fonctionnalités du site.

Et plus encore…

Cette édition vous propose également l’article sur « La technologie de pointe s’invite dans la classe » pour ceux qui s’intéressent aux nouvelles étonnantes du monde technologique (avez-vous vos Google Glass?) Aussi, voyez comment les étudiants en informatique du Cégep de Limoilou utilisent les données ouvertes de la ville de Québec pour créer des applications ayant une réelle utilité comme activité synthèse de programme et comment les étudiants du DEC bilingue en tourisme, offert conjointement par le Cégep de Limoilou et le Cégep Champlain St.Laurence, exploitent le wiki pour créer un lexique touristique dans leur cours English for tourism.

Bonne lecture technopédagogique!

Vous avez entendu parler des télévoteurs ou « clickers » et ça vous intrigue?

Vous aimeriez bien savoir à quoi servent ces petits bidules électroniques?

Vous souhaitez en savoir plus à propos de leur usage pédagogique?

Vous cherchez de nouvelles stratégies d’apprentissage?

Vous mourrez d’envie de vous documenter et de les essayer, mais vous ne savez pas par où commencer?

Nous avons la solution!

Consultez la nouvelle rubrique « L’ABC des télévoteurs », spécialement conçue pour VOUS! Allez, osez cliquer!

Ce billet fait partie d’une série d’articles portant sur la très intéressante et stimulante thématique de « l’interactivité et l’efficacité en classe ». Ceux et celles qui s’intéressent de près au développement technopédagogique de notre milieu savent que plusieurs actions de notre plan TIC institutionnel portent sur l’expérimentation de divers outils en classe et l’optimisation de leur utilisation.

Cette fois, nous avons la chance d’aller sur le terrain avec Nicole Lanctôt, enseignante en soins infirmiers. Elle vous partage sa pratique dans l’utilisation du tableau numérique interactif en classe.

Note terminologique : lorsque les tableaux interactifs sont apparus dans nos établissements d’enseignement, on les nommait des tableaux blancs interactifs (TBI). L’appellation s’est graduellement transformée pour qu’elle représente mieux les caractéristiques de cet équipement. On les appelle dorénavant des tableaux numériques interactifs (TNI).


Huguette Dupont (HD) : Nicole, peux-tu nous dire ce qu’est un tableau numérique interactif (TNI)?

Nicole Lanctôt (NL) : C’est comme si l’on jumelait ensemble l’ordinateur, l’écran de projection et le tableau blanc en une seule surface de travail. Je n’ai pas à me promener d’un outil à l’autre, tout est là. Sa grande particularité, c’est que je peux tout faire ce que je ferais à l’ordinateur cachée derrière le bureau, mais je le fais directement devant la classe avec aisance. Moi qui aime enseigner toujours debout et être en contact avec mes étudiants, c’est un prolongement naturel de mes habitudes d’enseignante tout en étant plus efficace.

HD : Depuis quand utilises-tu un TNI en classe?

NL : J’ai commencé à l’utiliser il y a environ quatre ans. Depuis, je l’utilise très régulièrement, en particulier pour mon cours d’automne de « Profession infirmière ».

HD : Qu’est-ce qui t’a incité à expérimenter cette technologie?

NL : J’avais remarqué leur présence dans les locaux du cégep et j’étais curieuse. Je regardais aussi les grands écrans tactiles utilisés aux nouvelles à la télévision et j’avais envie d’en avoir un dans ma classe. Puis un jour, lors d’un congrès de l’AEESICQ, des représentants de TNI ont fait des présentations de cette technologie. Des éditeurs nous ont aussi présenté en nouveauté les livres numériques de notre discipline. Je me suis dit « O-ho, O-ho », j’ai tout de suite pensé à l’interactivité dans ma classe. J’ai vu le potentiel qui s’appliquait à mes cours, à mes groupes et à mon horaire.

HD : Quels besoins ou quelles problématiques pédagogiques souhaitais-tu combler ou résoudre avec cet outil?

NL : Mon cours d’automne est très long (5 périodes, 4 heures et demie). J’avais besoin de varier mes stratégies et de trouver de nouveaux moyens pour les faire bouger. Sinon, deux blocs de cours magistral de 2h, les étudiants trouvent ça éternel, c’est trop long. Pour moi, c’est un outil qui sert à dynamiser ma classe, une autre stratégie pour maintenir l’attention.

HD : Est-ce que l’intégration du TNI dans tes cours s’est avérée concluante? Y vois-tu une réelle valeur ajoutée?

NL : Quand j’utilise le TNI avec mes étudiants, je vois qu’ils sont intéressés, qu’ils suivent davantage et que ça maintient leur attention. Au début, j’ai testé pour voir la différence. J’ai donné mon cours comme d’habitude sans TNI avec un groupe et avec TNI avec un autre groupe. Les étudiants sont beaucoup plus attentifs quand j’entrecoupe mon discours avec des périodes où je les invite à venir faire une activité au TNI.

[À titre d’exemple d’activité au TNI, visionnez cette capsule vidéo d’un groupe d’étudiantes de Nicole qui classent les éléments théoriques en lien avec les aspects légaux de la profession infirmière.]

Aussi, certaines manipulations se font plus facilement au TNI qu’avec la souris de l’ordinateur. Par exemple, quand on veut écrire à la main, dessiner, tracer et déplacer les objets ou placer des éléments avec précision. C’est aussi plus facile d’annoter et marquer nos livres électroniques pour surligner, encercler ou ajouter des notes. On a aussi plus d’options avec le TNI qu’avec le tableau blanc traditionnel avec des stylos-feutres, puisqu’on peut déplacer des éléments, utiliser un nombre infini de tableaux sans avoir à effacer, conserver facilement ce que nous avons réalisé ensemble et le réutiliser plus tard.

Je garde toujours mon TNI prêt à être utilisé en tout temps. Je veux pouvoir m’en servir dès qu’un besoin se fait sentir et c’est important pour moi que ma classe soit interactive. J’aime pouvoir passer rapidement d’un outil et d’une ressource à l’autre (documents, sites web, logiciels, tableau) et créer des activités sur le champ en fonction des questions des étudiants. Je leur envoie parfois le fruit de notre travail, qu’ils peuvent intégrer dans les notes qu’ils prennent en classe avec leur appareil personnel.

HD : Qu’est-ce que tes étudiants pensent de l’utilisation du TNI en classe?

NL : En général, les étudiants aiment beaucoup utiliser le TNI. Évidemment, il y en a quelques-uns qui apprécient moins et qui disent qu’ils ne sont pas bons ou qu’ils ont peur de briser quelque chose. Certains n’aimeront jamais ça, entre autres à cause du principe d’aller en avant. C’est parfois intimidant au début, mais ça dure quelques semaines et ils finissent par s’y faire. La clientèle adulte résiste davantage, mais pour ceux qui arrivent du secondaire, ils me disent « wow cool, une autre bébelle, c’est hot au Cégep de Granby », et c’est la même réaction quand j’utilise le télévoteur ou quand j’ai apporté en classe un charriot de portables.

En fin de session, certains étudiants me demandent si leurs cours de la prochaine session se feront dans une classe munie d’un TNI. Je reçois beaucoup de commentaires positifs : « le cours est hot parce qu’on fait plein d’affaires ». Évidemment, ce n’est pas juste à cause du TNI, puisque j’utilise une multitude de stratégies et d’outils, comme les télévoteurs (il faut dire aussi que je me costume, ce qui n’a rien de techno). N’importe quelle nouvelle technologie attire plusieurs d’entre eux, mais pour en exploiter le plein potentiel il ne faut pas hésiter à leur remettre ces outils entre les mains. Quand ils voient qu’ils peuvent les utiliser, ça leur donne de la confiance et ils voient qu’ils contribuent au succès du cours, que ce cours leur appartient. Je leur remets un peu la responsabilité du processus dynamique de la classe. Je demande parfois à mes étudiants de préparer des leçons et de faire un enseignement au TNI avec notre livre numérique. C’est plus vivant, ils prennent possession du devant de la classe et ils s’initient au TNI. Ainsi, quand ils ont des présentations orales à faire plus tard dans la session, certains utilisent le TNI pour dynamiser leur communication. Le TNI peut donc soutenir des stratégies d’apprentissage actif. Pour valoriser pleinement cet outil-là, je me permets de « perdre le contrôle de la classe » à l’occasion.

HD : Est-ce que l’impact du TNI sur leur motivation et leur attention dure dans le temps ou est-ce que l’effet « wow » s’effrite avec le temps?

Ici, une activité pédagogique croquée sur le vif : vocabulaire au TNI avec l'outil Mots entrecroisés du CCDMD.

NL : Je ne remarque pas de diminution d’intérêt chez mes étudiants à mesure que la session avance. Toutefois, je suis certaine que j’observerais une baisse de ses effets si je n’exploitais que cet outil comme stratégie ou si je faisais toujours la même chose avec le TNI. Je m’assure de varier les activités : livre numérique, exercices en ligne, activités de tri ou d’association, mots entrecroisés du CCDMD, etc. Tout ce qui est redondant perd vite de la valeur, que ce soit avec le TNI ou autre chose.

Il faut l’admettre, l’attrait du jeu a son effet. Quand on est plus éveillé, forcément on retient davantage d’information. On a aussi de plus en plus d’étudiants avec des troubles d’attention et de comportement, ils ont besoin d’être stimulés et de bouger et je crois que ces outils sont tout indiqués pour eux.

HD : Est-ce vraiment le TNI qui fait la différence, alors que plusieurs activités que tu mentionnes peuvent se faire avec l’ordinateur et la projection traditionnelle?

NL : Oui, c’est vrai que les étudiants pourraient utiliser la souris de l’ordinateur. Toutefois, le fait de manipuler les ressources directement au tableau avec le stylet (ou la fonction tactile) est plus motivant et efficace. Ils apprécient toucher concrètement et c’est aussi un défi pour eux. Ils sont avisés en début de session qu’ils auront à l’utiliser. Avec l’ordinateur traditionnel, ils finissent par se lasser. Mon but c’est de les faire participer. Ils ont parfois à faire des combats d’équipes et au besoin je les mets au défi de battre les performances du groupe précédent.

Quand on ouvre le TNI, c’est un peu comme ouvrir un PowerPoint; il y a de la couleur, des images, etc. Mais un PowerPoint, c’est un PowerPoint. C’est statique et l’on reste pris dans un discours linéaire. Avec le TNI, on a une foule de possibilités et l’on peut s’adapter à la situation! On peut faire des jeux, déplacer des objets, faire de l’écriture et ajouter des notes. C’est un outil très vaste et l’on peut varier les activités, même si l’on n’utilise que le TNI. Et quand on maitrise bien nos outils, on peut réagir à toute éventualité.

HD : Est-ce que l’arrivée des appareils mobiles comme la tablette tactile risque de te faire délaisser le TNI?

NL : Non, pas du tout. Ça peut être intéressant que les étudiants réalisent des activités sur une tablette ou un ordinateur portable, par exemple pour faire des travaux en équipe. Mais quand je veux l’attention de tout le monde et que mon objectif est de les faire bouger et venir en avant, c’est le TNI qui répond le mieux à ce besoin. C’est aussi le TNI qui me ressemble le plus pour passer les éléments théoriques. Je crois que chaque enseignant a ses préférences selon ses habitudes et sa personnalité et chacun des outils a ses avantages et ses inconvénients.

HD : Qu’est-ce que ça implique concrètement en matière de préparation, de temps de classe et de logistique?

NL : Au début, j’ai dû mettre un peu de temps pour comprendre, mais je le vois comme un investissement. On ne se sent pas complètement perdu, ça s’apprend bien. L’interface du logiciel ressemble à d’autres logiciels de bureautique qu’on connait déjà. J’ai visionné beaucoup de capsules vidéos sur la chaine YouTube Les TêtesActiv et sur Promethean Planet et chaque fois ça me donnait de nouvelles idées que je pouvais appliquer à mes contenus. J’avais du plaisir à consulter les capsules et à créer mon matériel. Pour moi, l’implication est équivalente à d’autres moyens. Si j’avais créé des diaporamas PowerPoint, des notes de cours ou d’autres types d’activités, j’aurais passé autant de temps, mais je n’aurais pas trouvé ça aussi amusant. Ce n’est pas un fardeau pour moi. La seule déception que j’ai eue, c’est que les exemples sur Internet sont surtout de niveau primaire-secondaire, il y a peu de matériel pour le collégial pour le moment.

Ça prend aussi un peu de temps à s’habituer à l’environnement technique, mais l’on a tout le soutien nécessaire du Carrefour TIC et on finit par rapidement intégrer la logistique dans notre routine. Ça peut être insécurisant au début, mais on devient vite autonome, même pour quelqu’un comme moi qui n’est pas une pro des technologies.

HD : As-tu pensé à d’autres contextes d’utilisation du TNI dans le futur? As-tu d’autres projets?

NL : J’aimerais développer de nouvelles stratégies pour mon cours d’hiver de « Relation infirmière-client » qui est un cours axé davantage sur la communication. Je pourrais utiliser les vidéos de simulations produites par mes étudiants et exploiter le potentiel du TNI pour capturer, décortiquer et annoter les séquences à analyser. Il y a tellement de choses qu’on peut faire avec cet outil-là, je suis persuadée que je ne connais pas le centième des possibilités. C’est un moyen de transport des connaissances parmi d’autres. Pour moi, il faut que l’étudiant bouge et que l’étudiant se sente intégré dans le processus.

D’ailleurs, je vois un potentiel immense pour les laboratoires. Je ne donne pas ces cours, mais puisque les étudiants ont déjà connu le TNI avec moi en première session, je souhaite m’impliquer pour développer du matériel. On a un TNI dans notre centre d’aide et je rêve du jour où ils pourront l’exploiter au maximum avec des activités pensées pour eux. D’ailleurs, quand les étudiants ont vu le TNI dans le centre d’aide, certains m’ont demandé des activités pour pratiquer des méthodes de soins. Ils ont entre autres besoin de développer certaines notions de mathématiques à l’aide d’études de cas avant d’aller soigner des patients. Je cherche à développer par exemple des activités interactives où l’étudiant manipule des seringues, des quantités de médicaments et des parties du corps.

On souhaite aussi améliorer un outil qu’on vient de se procurer pour nos olympiades. La structure du jeu est déjà faite, il ne reste qu’à ajouter nos questions et c’est très bien fait. Mais il y a très certainement place à plus d’interactivité et d’efficacité avec le TNI, les télévoteurs et les tablettes tactiles. Jouer à « Fais-moi un dessin » sur un « flipchart » beige à stylos-feutres ça fonctionne, mais avec un outil technologique avec lequel on projette des contenus à l’écran, ce serait tellement plus amusant et efficace!

HD : Si je comprends bien, tu es un peu l’agent multiplicateur dans ton département?

NL : Oui, en quelque sorte. J’aimerais qu’on soit plusieurs dans le département à collaborer pour multiplier les idées et développer du matériel. Quelques enseignantes ont commencé à l’utiliser en classe. Je pense entre autres aux deux semaines de théorie intensive avant le départ en stage, je crois qu’il y a un potentiel à explorer.

HD : Je vois que le TNI est devenu un outil essentiel pour toi. Pourrais-tu t’en passer?

NL : Je m’ennuierais beaucoup si je n’avais pas de TNI, surtout pour mon cours d’automne. Déjà, je pense à mon cours d’hiver où j’utilise beaucoup moins d’activités interactives et d’outils et je me trouve plus ennuyante. Si l’on m’annonçait que je n’avais pas de TNI pour mon cours d’automne, j’aurais l’impression d’avoir à réanimer mes étudiants. Je serais mal prise, j’y tiens absolument.

HD : Super! Je constate à quel point le tableau interactif est maintenant bien ancré dans ta pratique et qu’il est une grande source de motivation pour toi. Je te remercie Nicole d’avoir partagé avec nous ton expérience.


Si l’interactivité et l’efficacité en classe vous intéressent, surveillez attentivement la publication des billets portant sur cette thématique et profitez des formations qui vous sont offertes régulièrement!

[Une collaboration de Huguette Dupont, Conseillère pédagogique et répondante TIC, et Daniel Marquis, bibliothécaire professionnel et conseiller pédagogique.]

Un nouveau site s’implante dans le réseau collégial : Diapason. La recherche d’information pose de nombreux défis; l’ère numérique dans laquelle nous vivons a transformé nos habitudes et notre rapport à l’information et ce contexte ne fait qu’accentuer les difficultés à réaliser des travaux de recherche de façon efficace.  Que ce soit en éducation, sur le marché du travail ou dans la vie de tous les jours, il importe de trouver de l’information pertinente et de qualité, tout en respectant la propriété intellectuelle lorsque vient le temps de s’en servir. C’est d’ailleurs l’un des objectifs du « Profil TIC des étudiants du collégial » qui vise entre autres le développement d’habiletés informationnelles.

À titre d’enseignant, quel usage pouvez-vous faire du site web Diapason?

Plusieurs enseignants et bibliothécaires y voient une banque de ressources facilement utilisables en classe. C’est le côté dynamique et constructiviste qui permet à ce nouveau site de se démarquer. L’étudiant est actif dans son apprentissage.  On trouve dans Diapason des tutoriels en ligne, des vidéos, des guides, des outils de travail et des aide-mémoires pour développer les compétences des étudiants en recherche d’information.

Les capsules peuvent servir en classe pour accompagner et encadrer les étudiants dans leur apprentissage de manière ciblée, mais elles peuvent aussi être utilisées hors classe par les étudiants de façon autonome en lien avec des travaux de recherche exigés par les enseignants. Évidemment, ces ressources permettent aux enseignants de parfaire leurs propres habiletés informationnelles. D’ailleurs, le site propose des ressources pour le niveau collégial, mais également pour le niveau universitaire. De plus, la section formateur offre l’accès à des scénarios pédagogiques.

Le plus simple est d’y aller par vous-mêmes et d’explorer. Sinon, comme  le site est subdivisé en quatre sections, nous vous proposons d’explorer une ressource par section :

Préparer : Préciser mon sujet et énoncer ma question de recherche. Une belle application avec laquelle, en répondant à des questions, l’étudiant est en  mesure de rédiger son équation de recherche.

Trouver : Explorer l’encyclopédie Universalis. Une séquence vidéo qui présente et décortique l’Encyclopédie en la comparant avec Wikipédia.

Évaluer : Évaluer ses sources avec 6 critères simples. Ce tutoriel vous fait connaitre et appliquer les critères d’évaluation de la qualité des sources. La présentation est dynamique et interactive.

Exploiter Outil bibliographique Auteur-Date APA 6e éd. Cet outil présente de nombreux exemples pour citer vos sources selon la méthode APA. Il n’existe pas d’exemples pour la méthode traditionnelle Auteur-Titre.

Pour aller plus loin

Les ressources de Diapason ciblent les habiletés informationnelles. Dans un précédent billet, nous vous présentions les capsules développées par le Cégep à distance en collaboration avec le réseau REPTIC et disponibles sur YouTube.  Consultez l’article « Déveloper ses habiletés TIC à l’aide de capsules vidéos » pour découvrir cette autre ressource afin de trouver des capsules complémentaires portant sur la recherche d’information, ou pour dénicher celles liées aux autres habiletés du profil TIC (traiter l’information, présenter l’information, communiquer et collaborer sur Internet, etc.)

Pour approfondir la thématique des habiletés informationnelles et de la recherche d’information, n’hésitez pas à lire ou relire les articles suivants :

Plus que jamais, dans cette société du numérique, la maitrise d’habiletés informationnelles et technologiques est primordiale. Il faut savoir rechercher efficacement de l’information, la traiter adéquatement et la présenter professionnellement, tout en communiquant et collaborant sur Internet. Pour nos étudiants, le développement de ces habiletés TIC est nécessaire non seulement pour la réussite de leurs études collégiales, mais également pour la poursuite de leurs études universitaires et pour répondre aux exigences les plus élevées du marché du travail.

Pour nous tous, acteurs de l’éducation, il importe de planifier et de soutenir l’intégration d’un Profil TIC des étudiants du collégial. Dans un billet de septembre 2012, les Carnets pédagogiques vous présentaient une entrevue réalisée dans Perspectives collégiales, « Un profil pour mieux faire face », dans laquelle on pouvait constater l’ampleur des travaux réalisés dans les collèges. Le prochain défi, c’est la mise en oeuvre du profil TIC. Sur le terrain, les enseignants et les étudiants ont besoin de ressources de qualité pour atteindre leurs objectifs.

En réponse à ce besoin, le Cégep à distance, en collaboration avec le réseau REPTIC, a réalisé plusieurs dizaines de capsules vidéos directement liées au développement d’habiletés contenues dans le Profil TIC. Nicole Perreault, l’animatrice du réseau REPTIC, vous décrit ce projet dans un récit Profweb.

Actuellement, ces capsules sont accessibles par le biais d’une chaine YouTube dédiée au Profil TIC. Sur cette chaine, vous trouverez des capsules toutes plus utiles les unes que les autres. En guise d’exemple, voici une capsule qui nous apprend, ou qui nous rappelle, comment générer automatiquement une table des matières dans un traitement de texte. Une tâche essentielle pour structurer un document de façon professionnelle!

Nous invitons les enseignants à faire connaitre cette nouvelle ressource à leurs étudiants :
https://www.youtube.com/user/profiltic

Vous constaterez que ces capsules, d’abord dédiées aux étudiants, peuvent être utiles à toute personne désirant développer ses habiletés TIC!

Bon apprentissage 🙂