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Se former à la pédagogie de l’enseignement supérieur, publié sous la direction de Louise Ménard et Lise St-Pierre, vient souligner le 40e anniversaire de Performa[1] et est publié par l’Association québécoise de la pédagogie collégiale (AQPC)[2]. C’est le deuxième titre à être publié dans cette collection.  Le premier s’adressait au secteur de la formation continue sous le titre : La Formation continue et l’accompagnement du personnel enseignant du collégial.

Les deux professeures en éducation ont sollicité la participation de 14 spécialistes et proposent un contenu s’adressant avant tout aux enseignants du niveau collégial qui débutent dans l’enseignement. L’ouvrage sera toutefois utile aux enseignants plus expérimentés et aux conseillers pédagogiques. C’est donc l’angle de l’initiation aux éléments de base du métier d’enseigner qui est privilégié et l’ouvrage vise à cerner davantage le comment enseigner pour faire apprendre que le pourquoi. Il s’agit d’un véritable manuel de référence dans le cadre d’un programme de formation en enseignement supérieur.

Le manuel est subdivisé en 5 sections. La première propose un cadre de référence proposant le comment enseigner. La deuxième section cerne plus spécifiquement la fonction même d’enseigner et de l’apprentissage avec 4 modèles d’enseignement courants : l’exposé interactif, l’apprentissage par problèmes, la méthode des cas et la pédagogie par projet. Des modèles reconnus dans le réseau collégial et largement utilisés par les enseignants de notre collège. Les auteurs de la troisième section, présentent la manière dont l’enseignant peut intervenir pour soutenir la motivation de chaque étudiant alors que dans la quatrième partie, il est plutôt question de l’encadrement avec des concepts comme la gestion de classe et l’intervention avec des clientèles éprouvant des troubles neurocognitifs ou des problèmes psychologiques liés à la transition vers les études postsecondaires. La cinquième section aborde la question de l’évaluation formative et certificative.

Voici la liste des 14 contributions :

  • Paradigmes et théories qui guident l’action, Louise Ménard et Lise St-Pierre
  • Une grille d’analyse de ses interventions en classe, Lise St-Pierre, Denis Bédard et Nathalie Lefebvre
  • L’exposé interactif, un exposé centré sur l’apprentissage des étudiants, Louise Langevin
  • L’apprentissage par problèmes, Louise Ménard
  • La méthode des cas, Louise Ménard
  • La pédagogie par projet, Diane Leduc
  • Les TIC pour favoriser et soutenir l’apprentissage, Bruno Poellhuber et Samuel Fournier St-Laurent
  • Enseigner des stratégies d’apprentissage et des méthodes, Christian Bégin
  • Savoir motiver les étudiants, Rolland Viau
  • Une gestion de classe pour soutenir l’enseignement, l’apprentissage et l’évaluation, France Lacourse
  • Réussir tout en ayant un trouble neurocognitif, Odette Raymond
  • Conjuguer avec les difficultés psychologiques lors de la transition vers les études postsecondaires, Diane Marcotte
  • Évaluer pour faire apprendre, Julie Lyne Leroux
  • Évaluer ce qu’ils ont appris, Louise Bélair

Le manuel a nécessité la collaboration de 14 spécialistes en pédagogie.

Cet ouvrage, comme plusieurs autres publiés depuis vingt ans, se situe en marge de la dichotomie « spécialiste de contenu et/ou pédagogue ». À mon sens, c’est un faux problème et l’ouvrage démontre bien qu’au niveau postsecondaire, l’enseignant, en plus d’être un spécialiste de contenu, est aussi un pédagogue. En ce sens il ne peut passer à côté de la nécessité de mettre en œuvre des stratégies différentes de celles limitées à l’exposé de type magistral. Pour les auteurs, le but de l’enseignement est de « faire apprendre quelque chose aux étudiants, de les soutenir dans leur démarche d’apprentissage et d’évaluer les savoirs ou les compétences qu’ils ont développés.»

En ce sens, cet important ouvrage est une contribution majeure à la pédagogie collégiale et positionne l’AQPC et le programme Performa comme les acteurs majeurs dans le réseau de l’éducation québécois et francophone.


[1] Performa est une structure partenariale regroupant l’université de Sherbrooke et 61 établissements collégiaux du Québec et poursuit la double mission  de contribuer au développement professionnel des enseignants du collégial  et au développement pédagogique des établissements membres.

[2] La mission de l’AQPC est de promouvoir, stimuler et soutenir le développement et l’évolution de la pédagogie collégiale, avec et pour ses membres. Avec la conviction que l’amélioration continue de la formation offerte dans les établissements passe par une recherche collective de l’excellence pédagogique, l’Association québécoise de pédagogie collégiale a l’ambition d’être reconnue comme un lieu dynamique et interactif où les acteurs de l’enseignement supérieur se rassemblent, se ressourcent et enrichissent mutuellement leur expertise.

 

Depuis deux ans,  le Service de la bibliothèque et des technologies éducatives intègre à ses collections de documentaires, des enregistrements vidéo en ligne.  En fait, plusieurs diffuseurs ne nous laissent pas choix: ils ne vendent plus de DVD!  Voici quelques éléments de cette transition.

 

 

 

 

 

Une transition nécessaire

À l’ère de l’instantanéité et de Netflix, le virage de la SRC, avec sa plate-forme de diffusion en continu Curio.ca, s’imposait. Télé-Québec avait déjà fait ce virage, il y a quelques années,  en confiant ce travail à la Société GRICS,  qui a produit la Collection de Vidéo éducative (CVE). L’ONF, plus récemment, a fait un pas dans ce sens avec le programme Campus.

Les avantages de l’accès en ligne sont nombreux, tant pour le producteur-diffuseur que pour les institutions d’enseignement et leurs bibliothèques :

  • Pas de support physique DVD à produire, distribuer et commander à la pièce;
  • Accès à toutes les productions que le diffuseur a décidé de mettre en ligne;
  • Pas de prêt ou de manutention de la part des enseignants;
  • Possibilité de diffuser un même titre simultanément, évitant ainsi les réservations ou l’acquisition d’exemplaires multiples;
  • Facilité pour un étudiant de visionner un vidéo en tout lieu et à tout moment;
  • Accès à l’ensemble de la production d’un diffuseur;
  • Simplicité du contrôle de l’accès avec une identification sur l’Intranet;

Jean-René Dufort vous présente Curio.ca

Toutefois, certains désavantages ne doivent pas être ignorés. En plus des coûts annuels qui rendent nécessaire un budget réservé aux ressources numériques, la question de la pérennité de l’accès aux enregistrements vidéo en continu mérite d’être posée. La crainte dans ce genre de migration est qu’un jour, pour une raison ou une autre, un titre soit retiré. La SRC est sans équivoque à cet égard : « Le contenu disponible peut varier de temps à autre. Radio-Canada/CBC peut, à son entière discrétion, modifier le site Curio.ca et son contenu, y compris ajouter ou retirer du contenu. » Avec un DVD, la pérennité est assurée pourvu que l’on ne doive pas remplacer le support. Toutefois, on ne voit pas pourquoi un titre serait retiré, sauf en cas de problèmes de droit.

Une interface conviviale et une recherche simplifiée

Prenons comme exemple le cas de Curio.ca.

Une recherche au terme générique "environnement" donne 33 résultats. La recherche par facettes à la gauche de l'écran permet de mieux circonscrire l'enregistrement recherché.

 

L’interface d’accueil et de recherche est efficace et conviviale. Une recherche à « mur de Berlin » donne deux titres, une autre à  « autisme » donne 8 résultats.  Le résultat de la recherche est exprimé par facettes : thématiques, langues, groupes d’âge, types. La recherche est toutefois limitée aux occurrences des mots du titre et du résumé. Une recherche à « euthanasie » donne trois occurrences et une autre à « Baie-Comeau » nous mène à Brian Mulroney, le petit gars de Baie-Comeau rappelons-le.  On parle ici de vocabulaire libre. On est à même de constater certaines limites du moteur de recherche utilisant seulement du vocabulaire libre, les mots de tous les jours et ceux du titre et du résumé au détriment du vocabulaire contrôlé : les vedettes matières.

Une diffusion sans pépin!

Différents tests ont été effectués et il n’y a rien à dire au niveau technique. Tout est accessible par l’intermédiaire des fureteurs réguliers. Il faut toutefois avoir le navigateur  Explorer supérieur à la version 8 ou utiliser Firefox ou Google Chrome.

Ajouts de titres

Dans le cas de Curio.ca, on précise : « S’il manque un épisode de votre émission favorite de Radio-Canada, veuillez remplir le formulaire Demande de contenu ». Les enseignants sont donc invités à communiquer avec le bibliothécaire et faire part des titres qu’ils utilisent afin de les faire ajouter à la collection. De son côté, la bibliothèque identifiera les titres pertinents à ajouter à la collection.

À considérer pour les enseignants.

  1. Une transition en douceur : la collection de DVD actuelle reste la même.
  2. Pas de duplication : un titre disponible en vidéo continu n’est pas acheté sur DVD.
  3. Pour certains producteurs indépendants comme Vidéo Femmes ou les Productions du 3 mars,  la diffusion va demeurer sur le support DVD et la bibliothèque poursuivra ses achats en ce sens.
  4. La SRC et la collection de vidéos éducatives offrent des profils personnels aux enseignants qui permettent d’ajouter des favoris et d’autres options avancées, notamment le montage des séquences spécifiques. Pour en profiter, on s’adresse au bibliothécaire.
  5. Dès que le serveur mandataire ezproxy sera installé et fonctionnel, nous serons en mesure d’offrir un accès extérieur, à la maison, tant pour les enseignants que pour les étudiants.

En conclusion

L’usage des enregistrements en vidéo continu s’implante progressivement. Ces accès remplacent l’ajout de nouveaux titres provenant de trois diffuseurs importants : l’ONF, Télé-Québec et Radio-Canada. Ce nouveau mode d’accès présente plus d’avantages que de désavantages pour l’enseignant. La seule faiblesse pour certains diffuseurs réside au niveau des titres disponibles.   C’est pourquoi votre collaboration est sollicitée pour identifier des titres à ajouter à ces collections virtuelles.

Une étudiante rédige un travail à la bibliothèque : crudité, bouteille d’eau et biblio-guide ©Biblio-Web Cégep de Granby Haute-Yamaska

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La question des citations et de la bibliographie dans un travail de recherche prend de plus d’importance dans le milieu collégial avec la progression observée de l’usage de la méthode APA Auteur-Date. Avant tout, il y a une volonté manifeste chez les enseignants de contrer le plagiat et d’amener les étudiants à respecter le droit à la propriété intellectuelle. Un étudiant qui complète une recherche doit, s’il veut respecter les exigences posées par l’enseignant, citer convenablement les auteurs consultés, à la fois dans le texte par des citations et à la fin, en compilant une bibliographie.

Dans ce billet, nous allons faire le point sur deux approches méthodologiques retenues dans les cégeps.

Deux approches différentes : la méthode traditionnelle Auteur-Titre et la méthode de l’APA Auteur-Date

Comme le souligne Bernard Dionne (2013) dans la 6e édition de son manuel de méthodologie, il existe deux approches différentes dans le milieu collégial lorsque vient le temps de citer ses sources :

« Nous présentons ici deux des styles les plus utilisés dans le système collégial et universitaire québécois, soit le style traditionnel (avec référence en note de bas de page, aussi appelé « auteur-titre » et une adaptation en français du style de l’APA (avec référence dans le texte, aussi appelé « auteur-date ». » (Dionne, 2013, p. 197-198).

Dionne consacre d’ailleurs, dans la dernière édition de son manuel, un chapitre complet sur la question (chapitre 10 : Citer et présenter l’information) en mettant sur deux colonnes distinctes les deux approches. Cette démonstration comparative sur deux colonnes permet de bien saisir les particularités de chaque méthode.

Dans le réseau collégial, un récent sondage dans les bibliothèques collégiales laisse entendre que le modèle traditionnel « Auteur-Titre » laisse de plus en plus de place au modèle de l’APA « Auteur-Date » à cause de sa plus grande simplicité et de son usage largement répandu au niveau universitaire.

La méthode traditionnelle Auteur-Titre

La méthode traditionnelle est celle héritée des collèges classiques et du stage en bibliothéconomie du Cégep de La Pocatière et du Père Émile Mignault dans les années ‘70. Elle a été reprise dans les années ’80 par l’UQAM et Liliane Goulet dans son Cahier de méthodologie qui a connu quatre éditions. Le passage au numérique au début du XXIe siècle a compliqué les choses, notamment avec plusieurs variantes pour citer un site web. Actuellement, avec la méthode traditionnelle Auteur-Titre, on s’entend pour compléter une bibliographie de cette manière :

auteur –titre-ville-éditeur-date-pagination/suivi s’il y a lieu de l’URL et de la mention (Page consultée le).

Exemples :

AEBISCHER, Véréna. Le groupe en psychologie sociale, 3e éd., Paris, Dunod, 2012. 245p.

CAMUS, Albert. L’étranger, Chicoutimi, Classiques des sciences sociales, 2010 (1942), 97p., http://classiques.uqac.ca/classiques/camus_albert/etranger/camus_etranger.pdf (Page consultée le 10 août 2013)

Pour les citations, on y va de cette manière avec une note en bas de page :

La méthode Auteur-Date de l’APA

Cette méthode est proposée par l’American Psychological Association et est de plus en plus utilisée. Elle simplifie vraiment les choses. Pour la bibliographie on procède avec :

Auteur-date-titre-lieu-éditeur, suivi de la mention Récupé le et de l’URL pour les documents numériques.

Exemples :

Aebischer, V. (2012). Le groupe en psychologie sociale (3e éd.). Paris : Dunod.

Camus, A. L’Étranger, Chicoutimi, Classiques des sciences sociales. Récupéré le 9 mai 2013 de  http://classiques.uqac.ca/classiques/camus_albert/etranger/camus_etranger.pdf

Pour les citations, on privilégie la mention de l’auteur dans le texte, ou l’usage de paragraphes distincts :

  • Il ne fait aucun doute qu’il faut des mesures plus coercitives (Giroux, 2010) sont nécessaires …
  • Selon Giroux (2010) il ne fait aucun doute qu’il faut des mesures plus coercitives …
  • En 2008, Giroux concluait que des mesures plus coercitives s’imposaient …
  • En 2008, une étude (Giroux) concluait que des mesures plus coercitives s’imposaient…
  • En 2008, une étude (Giroux) concluait que des mesures plus coercitives s’imposaient…
  • Il estime que  « des carburants de remplacement viables économiquement détrôneront les hydrocarbures au sommet de la pyramide énergétique et nous libéreront de l’emprise des prix élevés de l’électricité et de l’essence » (Rubin, 2012, p.198)

Simplifions les choses avec 4 Biblio-guides!

Le Service de la bibliothèque offre sur papier et en ligne quatre Biblio-guides qui résument, exemples à l’appui, ces deux méthodes, à la fois pour les citations et la bibliographie. Notre rôle est de soutenir les deux modèles les plus largement utilisés. À vous de choisir le vôtre. Nous ne reprendrons pas ici le contenu de ces guides. En les consultant, vous serez à même de bien saisir les particularités et les obligations de chaque méthode.

Voici les quatre Biblio-guides concernant la compilation de la bibliographie et la citation des sources :

No. 1A : Compiler une bibliographie selon le modèle traditionnel (Auteur-Titre)

No. 1B : Compiler une bibliographie selon le modèle APA (Auteur-Date)

No. 6A : Citer ses sources selon le modèle traditionnel (Auteur-Titre)

No. 6B : Citer ses sources selon le modèle APA (Auteur-Date)

Pour des cas particuliers et certaines modalités précises, on pourra toujours référer au manuel de Dionne. Pour la méthode de l’APA difficile de passer à côté du site web de Dominic Desaulniers (2013) ou l’adaptation de Marc Couture de la Télé-Université (2012).

On pourra également utiliser l’outil bibliographique proposé par Diapason.

Quelques règles de base et constats

L’uniformité est sans doute la règle fondamentale de toute méthode. Lorsque l’on commence d’une manière, on garde le cap sur l’approche retenue. On ne doit pas non plus utiliser des éléments propres à chaque méthode et se faire sa propre méthode. C’est l’une ou l’autre.

La flexibilité réfléchie. Qui dit uniformité ne dit pas rigidité. Dans certains cas, en l’absence de normes convenues ou face à un nouveau média social, on ira selon les lignes directrices de la méthode retenue.

L’adaptabilité. L’information est de plus en plus sous un format numérique. Il faut donc s’adapter et citer ses sources, peu importe le format. Un document sur papier ne présente pas les mêmes caractéristiques physiques au niveau de la collation que sa version numérique.

Constance. Ce qui figure en citations ou notes en bas de page de page doit se trouver obligatoirement en bibliographie.

Préalable. Pour ajouter des citations ou compiler une bibliographie, il est nécessaire de distinguer certains éléments comme un auteur, un auteur collectif, un éditeur, le titre d’un article ou d’une revue, l’éditeur ou l’adresse URL.

L’effort. Dans une société où tout est souvent rapide ou automatique, la compilation d’une bibliographie nécessite du temps, de la précision, de l’exhaustivité et le respect de normes. Il faut s’y mettre et faire les efforts nécessaires.

Continuité. Dans le choix d’une méthode, il faut garder en tête les normes et les pratiques de la discipline académique connexe au niveau universitaire.  Nous avons remarqué que la méthode retenue dans un programme collégial est souvent la même que celle retenue dans la discipline concernée au niveau universitaire.

L’approche programme ou les normes au sein d’un programme

Le Service de la bibliothèque et des technologies éducatives répond quotidiennement aux questions posées par les étudiants à son bureau de référence et d’aide à la recherche. Pour un étudiant qui arrive du secondaire ou un apprenant adulte, il n’est pas toujours facile de  s’y retrouver. Plusieurs nous arrivent au comptoir et sont désemparés lorsqu’il est question citer un auteur ou de rédiger une notice bibliographique.

Plusieurs étudiants nous arrivent, au comptoir de référence et soutien à la recherche, désemparés lorsqu'il est question citer un auteur ou de rédiger une notice bibliographique.

Avant tout, il est plus facile pour un étudiant inscrit dans un programme, de suivre qu’une seule méthode de citation et de bibliographie. Il est déjà difficile de comprendre, de maîtriser et d’utiliser une seule méthode, alors mettons-nous à la place de l’étudiant qui, dans un cours doit y aller avec l’auteur-date avec citation simplifiée et dans un autre avec l’auteur-titre et une citation plus exhaustive. Il en va de même pour les disciplines contributives. Si une étudiante de soins infirmiers est familière avec la méthode de son programme, elle devrait pouvoir l’utiliser dans ses cours de philosophie, de français, d’éducation physique ou de biologie.  La même approche dans un programme présente beaucoup d’avantages.

Habiletés, compétences informationnelles et profil TIC

Il est reconnu par plusieurs que les questions de la citation des sources et de la bibliographie font partie des habiletés convenues dans un programme. L’ensemble de ces habiletés constitue une compétence : respecter la propriété intellectuelle en citant convenablement ses sources. Le tout est clairement illustré dans le Profil TIC des étudiants du collégial – Grille des contenus (novembre 2011).

Une seule finalité : la réussite scolaire des étudiants

L’usage de la citation et la compilation d’une bibliographie ne sont pas une fin en soi. L’objectif final est d’amener l’étudiant à agir dans un cadre éthique et citer ses sources. En citant ses sources, l’enseignant est à même de considérer le travail complété par l’étudiant et ce dernier, de respecter la propriété intellectuelle des auteurs cités.

C’est pourtant simple …

La sixième édition du manuel Pour réussir : Guide méthodologique pour les études et la recherche, de Bernard Dionne vient d’être publiée. Je vous propose dans ce texte, un compte-rendu analytique et critique du manuel, ainsi qu’un bref survol des autres manuels et sites web qui abordent cette question.

Ce guide s’est imposé depuis la première édition, avec plus de 250 000 exemplaires vendus, comme une référence.  En plus d’être retenu comme manuel dans certains programmes, il est souvent placé à la réserve et il est fortement recommandé par les enseignants. Son originalité tient à la multiplicité de ses champs d’intérêt.  Il peut servir, à la fois pour gérer sa vie d’étudiant (se motiver, gérer son temps), améliorer son rendement scolaire (prendre des notes, lire attentivement, étudier, réussir ses examens et travailler équipe) et comme support méthodologique, pour rédiger un travail, chercher en bibliothèque et sur Internet, citer ses sources et présenter matériellement un travail écrit. Pour ces raisons, à la bibliothèque ou en classe, on se réfère à Dionne comme on se réfère au Robert pour la langue écrite.

Cet ouvrage est destiné avant tout aux étudiants du niveau collégial, tant ceux de l’enseignement régulier que ceux de l’éducation des adultes.

Cette nouvelle édition, qui remplace celle publiée il y a cinq ans, propose plusieurs innovations. On passe de 254 à 278 pages tout en maintenant 12 chapitres. On a retiré les témoignages « Pleins feux sur la réussite » de l’édition précédente. On propose plutôt, au début de chaque chapitre, un Plan du chapitre et une carte conceptuelle. Ces derniers permettent de visualiser et de saisir en un clin d’œil, le contenu et le déroulement logique du chapitre.  Une page Testez-vous permet, avant d’aborder le chapitre, de poser un diagnostic sur ses habitudes ou ses connaissances. L’auteur poursuit son usage d’encadrés intitulés Tactique, avec des outils pour aller plus loin, des techniques et des exemples. Chaque chapitre se termine par un encadré Compétence qui propose un comportement et un savoir-faire.

          

Le premier chapitre, Se motiver, est nouveau et propose à l’étudiant une bonne introspection pour maintenir sa motivation. Par une meilleure connaissance de soi, les secrets de la réussite sont explicités et l’auteur insiste sur l’importance d’avoir un plan d’action et de se fixer des objectifs.  Les cinq chapitres suivants proposent, essentiellement, comme l’édition précédente, les éléments de base du métier d’étudiant : gérer son temps, prendre des notes en classe, lire attentivement, étudier, réussir ses examens et travailler en équipe. On propose toujours quatre types de lecture, mais pour se préparer aux examens la méthode SQ4R fait place à la SQL3R : survoler, questionner, lire, restructurer, réciter et réviser.

Le chapitre Lire activement propose une bonne réflexion sur l’acte de lire, une typologie et de bonnes remarques. L’auteur propose la fiche de lecture comme « outil idéal pour consigner des informations recueillies lors d’une recherche documentaire ».  Je ne crois pas que les étudiants du niveau collégial colligent des fiches titre, bibliographique, résumé, citation, commentaire ou réseaux de concepts et les rangent dans une boite comme dans cette illustration ci-contre.

Je crois toutefois, comme Dionne, que cette étape d’appropriation et de synthèse du contenu  est importante et est trop souvent ignorée de la part des étudiants. La proposer sur des fiches 5 X 7 me semble toutefois obsolète. Heureusement, l’auteur propose également l’édition de fiches électroniques avec les mêmes modalités que celles qui sont imprimées.

Suivent successivement les chapitres consacrés à la rédaction de textes, dont notamment plus de six pages sur la dissertation en philosophie, les bases de la recherche documentaire, la recherche en bibliothèque et sur Internet.  Soulignons la place privilégiée que l’auteur accorde à la bibliothèque, à ses ressources traditionnelles, mais également celles disponibles sous forme numérique.  Ce choix, à la fois éditorial mais aussi académique, de proposer de débuter une recherche en bibliothèque ou à partir de son site web et de son catalogue, plutôt que sur Google, confirme notre rôle et celui de nos institutions, à titre de Passeurs de savoirs .

La démarche retenue par Dionne pour le travail de recherche est subdivisée en 5 étapes :

La section de la collecte des données est très succincte. On se limite à énoncer et définir brièvement la méthode historique, l’analyse de contenu, l’entrevue, l’analyse quantitative et l’observation. Il faut savoir que l’éditeur propose un autre manuel portant le titre IPMSH : une approche multidisciplinaire http://www.cheneliere.ca/6326-livre-ipmsh.html   qui aborde cette problématique et qu’un éditeur concurrent, ERPI, y va aussi d’un manuel complet sur la question.

Les chapitres 9 : Chercher et évaluer l’information en bibliothèque et dans Internet, 10 : Citer et présenter l’information et 11 : Présenter un rapport, intéresseront particulièrement le personnel des bibliothèques souvent sollicités par les enseignants ou les étudiants, à la recherche de modèles ou de normes.  À ce chapitre, Dionne innove en ajoutant au modèle traditionnel Auteur-Titre, souvent appelée la méthode Dionne, le modèle de plus en plus utilisé en sciences, en psychologie et en éducation : celui Auteur-Date, de l’American Psychological Association APA, 6e édition. L’auteur s’aligne sur la traduction et l’adaptation non officielle, mais combien utile et reconnue dans le milieu, de Dominic Desaulniers de la Bibliothèque ÉPC-Biologie de l’Université de Montréal. http://guides.bib.umontreal.ca/disciplines/20-Citer-selon-les-normes-de-l-APA

Un dernier chapitre portant le titre Réussir son exposé oral propose des éléments susceptibles d’améliorer ses performances ainsi que de l’information concernant l’usage du logiciel PowerPoint. Cette dernière, bien que succincte, présente des conseils utiles.

Que retenir de cette nouvelle édition?  Soulignons avant tout le travail soigné de la firme Pige communication de Québec, qui assure la mise en page et tout le graphisme. Dans certains cas, un tableau ou un graphique valent mille mots. On veut le voir et non seulement le lire.  Plusieurs pages du manuel proposent, à cet effet, de bons tableaux ou des saisies d’écran, comme en témoignent celles reproduites dans ce texte.

À l’heure de la lutte au plagiat et des considérations éthiques, le manuel consacre plusieurs pages à cette question et des modèles de citations variés. L’ajout du modèle de citation de l’APA et les nombreux exemples proposés sont également un élément phare de cette dernière édition.

Il faut dire que l’auteur s’est entouré pour cette édition d’une vingtaine de collaborateurs du milieu collégial : enseignants, bibliothécaires, conseillers pédagogiques. À ce propos, je tiens à préciser que j’ai collaboré modestement  à cette édition, principalement aux chapitres 9 et 10.  Cette collaboration m’empêche-t-elle d’être totalement objectif dans mon évaluation? La question mérite d’être posée et je vous laisse le soin d’en juger, à la lecture de ce compte-rendu critique.

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Comment ce manuel se compare-t-il en rapport avec les autres manuels publiés?

Avant tout, un regard rétrospectif nous permet d’affirmer que beaucoup de chemin a été parcouru depuis la publication de Raymond Boucher : Les étapes de la rédaction d’un travail en bibliothèque, édité une première fois en 1969 et pour la dernière fois en 1971!  Si on met de côté les ouvrages spécifiques à la rédaction de thèses et à la recherche en sciences sociales, ainsi que tous les guides imprimés localement par les cégeps ou certaines facultés d’universités, plusieurs manuels, du même genre que Dionne, ont été publiés au fil des ans:

Goulet, L. et G. Lépine. Cahier de méthodologie. 4e éd. Montréal, Université du Québec à Montréal, 1987, 231p. Pendant longtemps ce livre a servi de modèle à suivre.

Létourneau, Jocelyne. Le coffre à outils du chercheur débutant. Montréal, Boréal, 2006, 264p . Publié en 1989, ce manuel a été réimprimé en 2006 et est encore disponible en format PDF par l’intermédiaire du pretnumerique.ca

Letarte, André. Production d’écrits (série de 6 fascicules). 3e éd. Québec, Université Laval. 1994.

Espinasse, Marie-Chantal et al. Parcours sans détour : Guide d’accompagnement méthodologique. Montréal, Association québécoise de pédagogie collégiale, 1996. Ce qui était avant tout un guide concernant la rédaction est resté sans suite ou mise à jour.

Tremblay, Raymond Robert et Y. Perrier. Savoir Plus : outils et méthodes de travail intellectuel. 2 éd. Montréal, Chenelière Éducation, 2006.  Publié une première fois chez McGraw-Hill en 1989, en 1994 et en 2000 chez McGraw-Hill Chenelière et réimprimé en 2006 , ce guide a servi de modèle pendant plusieurs années, mais n’a pas été réédité, l’éditeur ayant sans doute préféré se limiter à Dionne.

Jimenez, A et J.-E. Tadlaoui. Guide méthodologique universitaire. Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2011. 146 p. Un programme subdivisé en 12 chapitres et 12 semaines. Bien que très succinct et surtout axé sur la rédaction, ce guide aborde l’essentiel, même le modèle de bibliographie Auteur-Date.

Lambert-Chan, Marie. Petit guide de survie des étudiants. Montréal, Presses de l’Université de Montréal, 2012. 160 p. Une première édition pour un guide qui aborde de manière trop brève des sujets comme la rédaction des travaux (3 pages).

Ce survol rapide permet de conclure que le manuel de Bernard Dionne, qui en est à sa 6e édition, est sans aucun doute l’ouvrage le plus complet et exhaustif sur le marché. C’est celui qui est le plus en mesure de répondre aux nombreux défis et exigences de l’enseignant collégial.

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Qu’est-il de la version web du manuel?

Le manuel de Bernard Dionne possède un prolongement web sur la plate-forme de Chenelière Éducation.  Pour l’instant ce n’est qu’une version en ligne du manuel. Nous n’y avons pas trouvé les autres outils documentaires mentionnés dans le livre. À savoir les ressources disciplinaires, le gabarit de présentation d’un rapport et le tout nouveau Biblioguide pour établir une bibliographie. Le site : http://www.pourreussir.com/ pointe toujours vers la version précédente du manuel.  Des mises à jour s’imposent.

Qu’en est-il ailleurs sur la toile?

Le premier site de référence qui nous vient à l’esprit est l’Infosphère de l’UQAM, http://www.bibliotheques.uqam.ca/InfoSphere/ qui se veut : « un outil de formation utile pour développer ses habiletés de base en recherche d’information ».  Disponible en deux versions, sciences humaines et sciences de la gestion et sciences et technologies, le site a fait l’objet d’une mise à jour substantielle en 2009, avec l’ajout de 5 modules et un jeu-questionnaire. Depuis cette date, certains ajouts ou certaines modifications plus mineures ont été apportés, dont la dernière en date du 25 octobre 2011. Le site est également disponible, en version légèrement adaptée pour les étudiants de l’Université Laval et de l’Université de Montréal . Une version est également proposée par le Collège Édouard Montpetit, mais cette fois-ci, le tout est appuyé par de solides animations crées par ce cégep et pertinentes à l’ensemble du réseau collégial.

Le site original garde toujours son intérêt  pour l’exhaustivité de la démarche retenue et les informations proposées. Avec le temps, on lui reprochera un manque d’interactivité et, sans doute, une trop grande linéarité.

C’est ce manque d’interactivité que vient combler le tout nouveau site Diapason disponible à l’adresse : http://www.mondiapason.ca fruit de la collaboration entre la bibliothèque de l’Université Laval et six bibliothèques collégiales de la région de Québec.

Fruit de la collaborations de bibliothèques collégiales et de la bibliothèque de l'Universit.é Laval : Diapason

Le site Chercher pour trouver, qui en est à sa quinzième année, s’adresse avant tout aux étudiants du secondaire. Il est supporté par l’École de bibliothéconomie et des sciences de l’information (EBSI) de l’Université de Montréal.

Le site ABCdoc : Guide méthodologique de recherche et de traitement de l’information scientifique et technique, proposé par le Service Universitaire Pédagogique de l’Université Toulouse 3 est intéressant à première vue par sa présentation graphique. Une consultation plus avancée confirme que le contenu est surtout axé sur la rédaction et le site propose très peu d’éléments méthodologiques. Au niveau de la citation des sources, on se limite à quelques exemples selon le modèle traditionnel Auteur-Titre.

Le site Cerise : Conseil aux étudiants pour une recherche d’information spécialisée efficace date de 1999 et a fait l’objet d’une mise à jour en 2007. Proposer d’utiliser les versions imprimées des encyclopédies Universalis et Britannica en dit long sur l’utilité de ce site.

Inutile de préciser que l’on retrouve facilement sur Internet, à la fois des Guides méthodologiques et des Guides de présentation des travaux écrits, complets et mis à jour, souvent en format PDF. Une simple recherche sur Google nous mène à des ressources comme celles du Cégep de l’Outaouais , de la Faculté d’Éducation permanente de l’Université de Montréal , de l’Université de Sherbrooke  , du Cégep de Sainte-Foy  ou du Collège Mérici.

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En conclusion, à l’heure actuelle, le manuel de Bernard Dionne est sans aucun doute le manuel le plus complet et le plus pertinent au niveau de l’enseignement collégial. Le site Infosphère de l’UQAM  tient toujours la route à cause de son exhaustivité et de sa facilité de navigation. Le tout nouveau site Diapason  propose une approche innovatrice et son contenu est présenté avec beaucoup d’interactivité.

Doit-on se limiter au web ou au manuel de Dionne ?

Les deux ressources, tant le numérique que l’imprimé sont pertinentes et offrent des avantages complémentaires.

L’auteur tient à remercier Élise Laplante, sa collègue à la référence pour la révision du texte et ses précieux commentaires.  ;-0

 

Dans le cadre d’un cours, pour une question d’actualité comme l’euthanasie, la participation citoyenne, la corruption ou les cellules souches, il est parfois utile de demander aux étudiants de compiler une revue de presse.

Le défi posé à l’étudiant n’est pas vraiment au niveau technologique. Avec l’index Eureka, disponible sur le portail Biblio-Web, on peut facilement et automatiquement générer une revue de presse, avec une table des matières et le texte intégral des articles en moins de cinq minutes. Un biblio-guide est disponible en format PDF pour des éléments de base sur l’usage de cet index.

 

 

 

 

 

 

 

 

Le défi est plutôt d’ordre intellectuel : choisir un sujet, l’exprimer avec un plan de concepts, utiliser les modalités de la recherche avancée et finalement procéder à la recherche et sélectionner les articles pertinents qui vont figurer dans la revue de presse en conformité avec les exigences posées par l’enseignant.  Je vous propose cette marche à suivre en quatre étapes.

1        Le sujet et l’équation de recherche

2        L’exécution de la recherche et le choix des articles pertinents

3        L’édition automatique du dossier de presse.

4        L’utilisation de la revue de presse dans le cadre d’une activité de recherche 

Étape 1 : Le sujet et l’équation de recherche

Le choix du sujet

Eureka propose des articles provenant de plus de 1598 journaux, magazines et sites web (blogue, fil de presse). On retiendra donc des sujets d’actualité spécifique comme les OGM plutôt que des généralités sur l’alimentation. Une recherche sur la génétique ne donnera pas de résultats satisfaisants, mais une recherche sur le dépistage génétique et les maladies héréditaires sera plus concluante. Des sujets d’actualité comme l’euthanasie, l’avortement et l’Église catholique, les ressources pour hommes violents, le rôle du conseil de sécurité des Nations unies dans la guerre civile en Syrie sont des sujets spécifiques. Il en va de même avec des critiques d’un spectacle ou d’un livre.

Le choix des descripteurs et l’équation de recherche

Par la suite, on exprime ce sujet avec des mots clés. Comme on utilise un outil qui va directement puiser les concepts dans le texte des journaux ou des magazines, on utilisera du vocabulaire libre, soit les mêmes mots que ceux utilisés par les journalistes ou les auteurs d’articles. Voici deux exemples :

La contamination des nappes phréatiques ou de l’eau potable par l’exploitation des gaz de schiste est un sujet spécifique qui pourra faire l’objet d’une recherche avec les termes :                                                                              

Contamination ET (nappes phréatiques OU eau potable) ET gaz de schiste.

Les conséquences de l’exposition des enfants à la violence diffusée à la télévision est un sujet qui sera exprimé par les mots clefs suivants :                                             

enfants ET violence ET télévision

En  mode de recherche simple, on inscrit directement les mots clés et on procède à la recherche. Les résultats seront toutefois rarement concluants, car trop nombreux. Une recherche en mode avancé s’impose dans la plupart des cas, surtout au niveau postsecondaire.

Le mode de recherche avancé permet de circonscrire le sujet en limitant par opérateurs logiques et clés de recherche ainsi que par date et par source ou panier de sources. Inutile de reprendre entièrement le contenu de l’option d’aide contextuelle disponible sur Eureka. Nous allons poursuivre avec les options les plus fréquemment utilisées. 

Les opérateurs logiques

Les modalités de la recherche avancée permettent de mieux circonscrire un sujet avec des opérateurs logiques ou des clés de recherche.

Les opérateurs logiques les plus couramment proposés sont :  ET, OU, SAUF. J’aime bien utiliser également la troncature à droite qui sert à rechercher plusieurs mots commençant par la chaîne de caractère fournie. Par exemple adolescen* étendra la recherche aux mots adolescent, adolescents, adolescente, adolescentes et adolescence.

Finalement, l’usage de guillemets s’impose pour regrouper plusieurs termes afin de les traiter comme une seule entité. Par exemple « virage ambulatoire »,  « dépression d’épuisement » et « retombées économiques ».

Voici trois exemples de sujets exprimés avec des opérateurs logiques :

(Facebook OU médias sociaux SAUF Twitter) ET (printemps arabe OU révolution OU insurrection OU renversement) ET (gouvernement tunisien OU Tunisie OU Ben Ali)

(Maroc OU Tunisie OU Libye) ET touris*

« virage ambulatoire » ET (infirmiers OU infirmieres)  

Les clés de recherche

Les clés de recherche sont nombreuses. Si une recherche donne trop de résultats, on pourra utiliser la clef de recherche Introduction qui limite la recherche au titre, au sous-titre et au premier paragraphe de l’article.

Voici un tableau des opérateurs logiques et des clefs de recherche proposés par Eureka :

 

 

 

 

 

On pourra limiter les résultats de la recherche aux articles publiés dans une section particulière. Par exemple, pour obtenir des opinions, on limitera les résultats en utilisant le critère de recherche « dans la section » : éditorial ou opinion ou dialogues dans un journal comme Le Devoir, La Presse, Le Soleil ou Le Monde plutôt que dans tout le « texte intégral ».

Limitation par date

Selon la nature du sujet retenu, on se limitera à une semaine, un mois, trois mois, un an, deux ans ou plus pour limiter la recherche aux articles les plus récents.

Limitation par sources

C’est sans aucun doute l’une des limitations les plus importantes. Eureka propose plus de 1600 sources et celles-ci sont très variables. Il est rarement utile de reprendre le fil d’une agence de presse puisque son contenu est repris par les journaux. Chaque bibliothèque propose son propre profil ou panier de source. Avec le profil «Grands quotidiens en français», on restreint les résultats aux titres suivants : Le Devoir, Le Droit, Le Figaro, Libération, Le Monde, La Presse et Le Soleil.

Étape 2 : L’exécution de la recherche et le choix des articles pertinents

L’exécution

Il s’agit simplement de procéder à la recherche avec l’équation de recherche (incluant les opérateurs) et les limitations retenues.

Le choix des articles pertinents

À partir de critères convenus, on retient les articles les plus pertinents. Un premier clic sur un titre implose ce dernier dans la fenêtre de droite. Des options d’élargissement de l’écran ou de visionnement en PDF sont parfois utiles pour lire un article plus aisément. 

C’est à cette étape que l’étudiant doit choisir les articles pertinents en fonction des critères posés par l’enseignant. Pour ce faire, on exécute un double-clic sur le dossier à la gauche du titre de l’article. Celui-ci est automatiquement ajouté à un dossier. Les critères de sélection peuvent être de plusieurs ordres dont :

  • La variété de la provenance des sources : local, province, pays ou continents.
  • La date de publication avec une préférence pour les articles récents.
  • La notoriété de la source ou de l’auteur des articles.
  • La longueur des articles (exprimée en nombre de mots).
  • La variété des articles proposés quant à la forme (opinion, dossier, nouvelle).
  • La variété des articles proposés quant au contenu : articles proposant différentes opinions.
  • La variété des articles selon la langue retenue.

Ces critères doivent impérativement être bien transmis et compris par l’étudiant en précisant que la correction tiendra compte de ceux-ci.

Le nombre d’articles requis

Combien d’articles doivent figurer dans une revue de presse? Tout dépend de la nature du cours ou de la recherche demandée. Pour une revue de presse de base, 8 à 10 articles permettent de bien circonscrire un sujet.

Étape 3 : L’exécution de l’édition automatique de la revue de presse

Il s’agit ici d’une simple manipulation en ligne :
 

 

 

 
Le document édité comprend une table des matières (titre de l’article, titre de la source et pages où se trouvent l’article dans la revue de presse) et les articles, les uns à la suite des autres, selon l’ordre retenu lors de l’ajout des articles.

Étape 4 : L’utilisation de la revue de presse dans le cadre d’une activité de recherche

Bien lire et s’approprier les articles

Une fois la revue de presse éditée à l’écran en format PDF ou imprimée sur papier, le travail n’est pas terminé. Au contraire, il commence! L’étudiant devra tout d’abord bien lire les articles et se familiariser avec le vocabulaire en utilisant un dictionnaire spécialisé.

Recherche sur un sujet d’actualité et texte argumentatif

Selon les objectifs poursuivis, la revue de presse peut servir comme élément de base à une recherche sur un sujet d’actualité. Lire avec un crayon surligneur pour mettre en relief les concepts ou les phrases importantes peut être utile. Une fois lus, les articles de la revue de presse peuvent servir de base à la rédaction d’un texte présentant une synthèse sur une question ou un texte argumentatif. 

Point de départ pour un débat en classe

La revue de presse peut également servir à enrichir un débat sur une question controversée. On divise la classe en deux groupes, ceux qui sont pour et ceux qui sont contre.

Études comparatives

La revue de presse peut également servir à une étude comparative du traitement d’un sujet par différents médias. Plusieurs journaux ou revues du monde arabe ou asiatique sont proposés par Eureka et ils présentent souvent des points de vue différents de la presse occidentale. On pourra, par exemple, présenter les points de vue exprimés dans les journaux et magazines de différents pays sur la nécessité pour le conseil de sécurité des Nations unies d’intervenir en Syrie.

©Courrier International

 Dans le cas de la source Le Courrier international, cette dernière présente une caractéristique très intéressante. Ce magazine propose des articles traduits en français provenant de plusieurs sources. Pour un sujet donné, par exemple le sujet controversé des colonies de peuplement établies par l’État d’Israël, on pourra obtenir des articles provenant de l’Iran, des États-Unis, de la Palestine, d’Israël, d’Égypte et de la Russie. Parfois pour un même pays, on obtenir des articles exprimant les points de vue différents selon la dichotomie gauche ou droite, sunnites ou chiites, pro-Israélien ou anti-Israélien, religieux ou laïque. 

En conclusion, avec Eureka et l’option avancée d’édition, il n’a jamais été aussi facile de générer une revue de presse automatiquement. Le défi posé est plus au niveau intellectuel, le plan de concept, qu’au niveau technologique.

Daniel Marquis, bib. prof. et conseiller pédagogique         Cégep de Granby Haute-Yamaska

Aucun doute : les enseignants ont un rôle majeur à jouer sur le plan de l’orientation scolaire.

Plus de 50 % des étudiants au collégial sont indécis face à leur choix de carrière et le tiers va carrément changer de programme. En ce sens,  l’ouvrage d’Isabelle Falardeau, « J’enseigne … ils s’orientent : Pour une pédagogie orientante au collégial » publié récemment chez Septembre éditeur, vient combler une lacune.

Je me suis entretenu avec l’auteure, que plusieurs connaissent, puisqu’elle a occupé un poste de conseillère d’orientation au Cégep de Granby Haute-Yamaska pendant plus de 2 ans et demi.

Daniel Marquis : Bonjour Isabelle. Alors voici un livre qui vient combler une lacune ?

Isabelle Falardeau : Oui. Au secondaire, les enseignants sont sensibilisés à cette problématique depuis plus de dix ans.  Au collégial, l’implantation de l’approche orientante varie énormément d’un milieu à l’autre.  Il y  a une trousse sur l’école orientante  qui avait été éditée par la Fédération des cégeps, mais mon livre est le premier ouvrage complet sur la question.

D.M. Dans votre livre, en plus du répertoire d’activités pratiques, vous proposez un cadre théorique.

I.F.  Oui. Le cadre théorique est important puisqu’il permet aux enseignants de faire un choix sur les cibles sur lesquelles ils veulent travailler.

Isabelle Falardeau, C.O. ©Septembre éditeur

 

On parle ici de :

1)      Bien se connaître

2)      Bien connaître le monde scolaire et professionnel

3)      Savoir décider

4)      S’engager dans son projet scolaire et professionnel.

 

 

D.M.  À qui s’adresse ce livre?

I.F. Avant tout aux enseignants, puisqu’il a été écrit pour eux, s’ils veulent donner une saveur orientante à leurs cours. Les conseillers pédagogiques y trouveront leur compte ainsi que toute personne intéressée par la réussite des étudiants.

D.M.  En quoi ce livre peut-il contribuer à la réussite scolaire et prévenir le décrochage?

I.F. Les enseignants sont en mesure de contribuer à soutenir les étudiants dans leur cheminement scolaire en les amenant à préciser leur projet professionnel. De cette manière, le but est clair. Quand l’étudiant possède un profil de carrière mieux défini, il est plus motivé et mobilisé : il assiste à ses cours et s’investit pleinement dans ses études.

D.M. Le manuel, en plus d’un cadre théorique, offre des fiches d’activités.

I.F. Oui. Ces activités proviennent d’enseignants de 4 cégeps : Maisonneuve, Granby, Sherbrooke et Ste-Foy.

D.M. En plus de la collaboration de Lucie Fortin, conseillère d’orientation à notre collège, on peut y reconnaitre les fiches d’activités de plusieurs enseignants de notre institution, notamment en philosophie avec Bella Jalbert et Rémi Robert, ainsi qu’en Arts et Lettres avec Dominique Marcil. C’est donc dire que l’approche orientante nécessite une complicité entre les professionnels et les enseignants?

I.F. Absolument et plusieurs fiches contiennent de beaux témoignages d’enseignants et d’étudiants. C’est très inspirant!

D.M. Quel est le rôle de l’enseignant dans la pédagogie orientante?

I.F. L’enseignant est un intervenant de première ligne dans le choix de carrière d’un étudiant. Une distinction s’impose toutefois. Enseigner n’est pas conseiller. On ne demande pas à l’enseignant de se substituer au conseiller d’orientation. Le manuel et la pédagogie orientante favorisent un rôle de soutien de l’enseignant dans le cheminement scolaire et vocationnel de l’étudiant.

D.M. Merci Isabelle pour tes réponses.

I.F. Ça m’a fait plaisir!

Le manuel d’Isabelle Falardeau est disponible en deux copies à la bibliothèque et on peut se le procurer facilement en librairie et chez l’éditeur.

Recherche, entrevue et rédaction : Daniel Marquis, bibliothécaire professionnel et conseiller pédagogique.

©Twitter

L’un des médias sociaux les plus populaires, Twitter poursuit sa lancée. Difficile de prétendre à l’innovation sans avoir un compte Twitter et se forger un réseau de contacts. On est ainsi en mesure d’exercer plus facilement une veille informationnelle dans son domaine d’enseignement ou d’expertise professionnelle. Pour illustrer cette lancée, j’ai rencontré un enseignant du programme des sciences humaines de notre collège, actif sur cet outil de microblogage, Frédéric d’Astous.  L’intérêt de son usage réside dans les limites qu’il s’est imposées et dans la diversité de ses contacts. Je l’ai rencontré le printemps dernier autour d’un café au centre-ville de Granby.

©Cégep de Granby Haute-Yamaska L’interface twitter avec l’utilitaire de gestion Twitcaster avec Android.

 

@danielmarquis  Frédéric, tu utilises Twitter depuis quelques mois à peine?

@fdastous   Oui, j’y pensais depuis 2 ans, mais ce n’est qu’au début de la session d’hiver 2012 que je me suis mis en action sur ce projet.

©Cégep de Granby Haute-Yamaska

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le compte de Frédéric D’Astous en date du 16 août 2012 comptait 2 204 twits expédiés, avec un suivi de 621 profils et 309 personnes abonnées à son fil twitter.

@danielmarquis  Je te propose ce matin d’en faire un bilan. Qu’est-ce que Twitter t’apporte au quotidien?

@fdastous  Une information précise et variée sur l’actualité en général et les préoccupations professionnelles en sociologie, en criminologie et  dans d’autres domaines.

@danielmarquis  Quel est l’apport de Twitter à ton enseignement en classe?

@fdastous  La sociologie permet d’être transférée à de nombreuses situations. Il arrive que des informations spécialisées soient applicables, surtout au niveau des préoccupations de l’actualité.

@danielmarquis  Par exemple?

@fdastous  Les thèmes de la ludification /gamification qui viennent compléter celui de l’hédonisme abordé parfois en socio 1.

@danielmarquis  Quels types d’informations obtiens-tu avec Twitter que tu n’obtenais pas auparavant?

@fdastous  L’actualité sociologique. L’actualité générale était accessible, mais il fallait faire le tour de tous les sites. Maintenant, les manchettes des médias sont twittées. Donc, pour moi le tout représente une économie de temps.

@danielmarquis  Tu sembles faire un usage très circonscrit de Twitter, limité à des sujets ou thèmes précis. Quels sont-ils?

@fdastous  La Sociologie, la  criminologie et la théorie des médias sociaux.

@danielmarquis  Par exemple ce twit diffusé au printemps dernier?

©Cégep de Granby Haute-Yamaska

 

@fdastous  Oui, il s’agit d’un concept important, le « ghetto » et je crois que c’est une bonne manière d’alimenter mon réseau.

@danielmarquis  Il t’arrive aussi de déborder sur ta profession d’enseignant :

©Cégep de Granby Haute-Yamaska

 

@fdastous  Oui, cet article me semblait une bonne vulgarisation avec les repères principaux sur la génération Y.

@danielmarquis  Où d’y aller d’un constat :

©Cégep de Granby Haute-Yamaska

 

@fdastous  Dans ce cas, il s’agit d’appliquer un concept, celui de l’anomie dans un contexte intergénérationnel. Pour ce faire, j’utilise des mots-clics comme : #anomie #immigrants

@danielmarquis   Quels conseils donnerais-tu à un enseignant qui aimerait s’introduire dans un réseau comme Twitter?

@fdastous   Faire une identification précise de son usage, car twitter est un média de masse qui achemine  beaucoup d’informations. Des sources existent sur le web pour faire les choses dans les règles de l’art, pour que cette activité reste plaisante et efficace.

@danielmarquis  309 personnes suivent ton fil Twitter et tu en suis 621. Ça fait beaucoup de monde. Celles-ci appartiennent à plusieurs champs d’intérêt, mais en général, elles sont impliquées dans le domaine de la recherche ou de l’enseignement de la sociologie un peu partout au Québec, au Canada, aux États-Unis et en Europe. C’est vraiment unique!

@fdastous   En fait, ce type de réseau est le résultat de mon évaluation des besoins.

@danielmarquis  Pour conclure,  que dirais-tu  à un enseignant qui a le goût d’ouvrir un compte twitter mais qui ne sait pas par où commencer?

@fdastous   Se fixer un objectif et se limiter à un domaine  précis.

@danielmarquis  Merci Frédéric pour cette entrevue .

@danielmarquis Pour ceux et celles intéressés à se joindre à Twitter je vous propose 4 ressources.

©Twitter

 

La première est un guide de 7 pages : Johanne Raymond. Introduction à twitter. juin 2010. 7 pages

 

La deuxième est une présentation sous la forme d’un diaporama (utilisez la fonction plein écran) : Adrien Yvars Apprendre à Twitter : les règles de base. 23 novembre 2011.

 

 

 

©APOP

 

Récemment, le bulletin Clic proposait un article très intéressant (p.18) abordant l’angle de l’utilisation pédagogique de Twitter : Michelle Deschênes et Séverine Parent Les applications pédagogiques de Twitter Clic : Bulletin collégial des technologies de l’information et des communications, avril 2012, no. 79 p. 18-23  http://t.co/HFy4p9CC

 

©APOP

 

Finalement, 4 capsules de l’APOP. Twitter : un réel intérêt pédagogique?gazouillis?

 

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Daniel Marquis, Conseiller pédagogique et bibliothécaire professionnel
dmarquis@cegepgranby.qc.ca et mon compte twitter : http://twitter.com/danielmarquis