Les étudiants ayant des mesures de soutien peuvent susciter plusieurs questionnements dans le milieu collégial. Ce midi-pédagogique vous est proposé afin de répondre à certaines de vos interrogations concernant leur inclusion dans vos classes :

  • Quelle est la définition de l’inclusion aux études postsecondaires ?
  • Quels sont les enjeux de l’inclusion ?
  • Comment peut-on arriver à l’inclusion tout en se respectant comme enseignant et en respectant l’étudiant ?
  • Comment établit-on les mesures de soutien qui sont mises en place dans un contexte scolaire ?
  • Jusqu’où vont les accommodements ?

Ce ne sont là que quelques exemples de sujets qui seront abordés lors de cette rencontre à laquelle vous êtes attendus en grand nombre le mardi 19 novembre 2013, de 11h45 à 13h15 au A-211.

Animé par :

Odette Raymond, conseillère pédagogique au Centre de recherche sur l’inclusion scolaire et professionnelle des étudiants en situation de handicap (CRISPESH) et au Centre collégial de soutien à l’intégration (CCSI au Cégep du Vieux Montréal).

Pour vous inscrire: inscription@cegepgranby.qc.ca.

Prochain rendez-vous

Le prochain rendez-vous des midis-pédagogiques aura lieu le mercredi 27 novembre, de 12h45 à 14h15, sur le thème de la pédagogie orientante.

Parmi les produits et services offerts par différents organismes du réseau collégial ou du secteur de l’éducation, l’APOP est très certainement l’une des associations que le Cégep de Granby favorise pour soutenir l’intégration des TIC dans son milieu.

 

  • Vous n’avez jamais entendu parler de l’APOP?
  • Vous avez entendu parler de l’APOP mais n’en savez pas plus?
  • Vous connaissez l’APOP mais ne savez pas exactement quels sont les services offerts?
  • Vous savez que l’APOP offre des services de perfectionnement en intégration pédagogique des TIC mais ne savez pas vraiment comment bénéficier de ces services?

Les thèmes sont tout aussi riches et stimulants les uns que les autres : classe inversée et baladodiffusion, intégration de la tablette iPad à sa pratique professionnelle, utilisation d’Antidote, utilisation pédagogique de Google Drive, sécurité et médias sociaux, prise de notes avec Evernote, concevoir un site Web avec WordPress, dictionnaires et encyclopédies en ligne, Prezi, images numériques démystifiées, et plus encore!

Pour répondre à vos questions et bien vous informer, une zone des Carnets pédagogiques est consacrée à L’APOP. Consultez la page Services de l’APOP pour en savoir plus à propos de sa mission, des services offerts, du Fonds Collectif de Perfectionnement auquel nous sommes membres et des modalités d’accès aux activités et services.

Note importante : La majorité des activités portent principalement sur des concepts transférables ou des outils en ligne accessibles facilement, mais certaines activités ciblent des outils en particulier qu’il faut installer et qui ne sont pas nécessairement gratuits. Avant de participer à une formation dans le but d’utiliser un logiciel ou un outil spécifique, assurez-vous que celui-ci est disponible dans notre environnement de travail en communiquant avec le Carrefour TIC.

Veuillez prendre note que le bottin de l’APOP sera mis à jour en début novembre avec les coordonnées de tout le personnel en date du 30 octobre 2013.

Enseignante en Techniques d’éducation spécialisée (TES) au Cégep de Granby – Haute-Yamaska depuis 2007, Josée Beaudoin a déposé, en mars 2013,  un essai intitulé : « Les savoir-être signifiants dans la profession d’éducatrices et d’éducateurs  spécialisés dans la région de la Montérégie ». Ce projet de recherche a été réalisé dans le cadre de la Maîtrise en enseignement au collégial de PERFORMA.

Dans cette entrevue, Josée Beaudoin expose, en premier lieu, le contexte et l’objectif poursuivi par son projet de recherche. En second lieu, elle explique la place du savoir-être dans la profession d’éducateur spécialisé, donne des exemples de stratégies mises en place par l’équipe d’enseignants pour intégrer le savoir-être à la formation et présente les principales difficultés rattachées à l’enseignement et à l’évaluation des savoir-être. En dernier lieu, elle explique brièvement le processus qu’il lui a permis d’identifier, de manière spécifique, les savoir-être signifiants dans la profession et d’éducateur spécialisé ainsi que les impacts des résultats de sa recherche au sein de son département.

Le projet de recherche de Josée Beaudoin est disponible en ligne à l’adresse suivante : http://www.cdc.qc.ca/pdf/031585-beaudoin-savoir-etre-TES-essai-usherbrooke-2013.pdf

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Marie-Janou Lusignan (MJL) : Quelle est l’origine du projet de ta maîtrise? Quel a été l’élément déclencheur pour toi?

Josée Beaudoin (JB) : C’est vraiment un cheminement qui s’est fait tranquillement.  Il nous arrivait souvent d’échanger entre collègues sur les attitudes des étudiants et des difficultés que certains d’entre eux éprouvaient. Tranquillement, cela a cheminé, mais tout est devenu plus clair lorsque j’ai été coordonnatrice des stages. J’ai constaté que la presque totalité des plaintes des milieux de stage concernait les problèmes d’attitude des étudiants!

MJL : C’est à ce moment que tu as réellement pris conscience de la problématique?

JB : Oui. Cependant, il ne faut pas croire que les problèmes d’attitude sont toujours majeurs; il y a peu d’étudiants que l’on doit retirer des milieux de stage et qui sont en situation d’échec en raison d’attitudes défaillantes. Généralement, les situations problématiques sont simples à régler (ex. arrivée en retard le matin), mais d’autres sont beaucoup plus complexes.   Lorsque je coordonnais les stages, j’ai eu à gérer plusieurs cas difficiles et c’est ce qui m’a amenée à choisir le sujet des attitudes professionnelles pour mon projet de maîtrise.

MJL : Quel était l’objectif poursuivi par ton essai?

JB : Je voulais identifier les savoir-être signifiants à la profession d’éducatrice et d’éducateur spécialisé. Le développement des attitudes est un sujet qui préoccupe l’équipe d’enseignants en TES depuis quelques années. Nous avons constaté que les problèmes d’attitude pouvaient être détectés dans les cours, mais que c’était surtout en stage qu’ils faisaient surface. Alors, comment préparer les étudiants adéquatement? Que faut-il enseigner au niveau des attitudes? La réponse ne va pas de soi, car il n’y a aucune compétence qui est clairement rattachée aux attitudes; c’est plutôt sous-entendu. Nous avons néanmoins tenté de faire ressortir, à partir du devis ministériel, les attitudes qu’une éducatrice et un éducateur spécialisé devraient posséder. C’est cette démarche qui m’a vraiment donné l’idée d’identifier les attitudes sur lesquelles nous devrions réellement tabler.

MJL : En résumé, l’objectif de départ était d’identifier les savoir-être signifiants pour savoir quoi enseigner et éventuellement quoi évaluer?

JB : Oui. Quoi enseigner, quoi et comment évaluer, sur quoi se baser. Pour nous, il était important de donner une piste vraiment plus claire, plus ciblée, tant aux milieux de stages qu’aux enseignants.

MJL : Quelle place occupent les savoir-être dans la profession d’éducateur spécialisé?

JB : Nous disons souvent aux étudiants que leur principal outil de travail, c’est eux! Ils sont en relation d’aide et leur personnalité est au cœur même de leur travail. Ils doivent bien se présenter physiquement, avoir un langage acceptable au niveau professionnel, etc. Dans la formation, nous insistons beaucoup sur ces différents aspects.  Comme le mentionne Henri Boudreault « on est engagé pour nos aptitudes, mais on est congédié pour nos attitudes ». C’est vraiment ça! Quand une personne excelle dans son travail, bien souvent, c’est parce qu’elle a du savoir-être!

MJL : Au sein de votre département, quelles stratégies l’équipe d’enseignants a-t-elle mises en place pour intégrer le savoir-être dans la formation?

JB : C’est en 2010 que nous avons commencé à nous structurer davantage. Nous avons d’abord élaboré une « grille des attitudes » en nous appuyant sur le devis ministériel. Nous avons alors fait ressortir cinq critères qui ont constitué la base de notre « expérience maison » : discernement, autonomie, communication, personnalité et relation professionnelle.  Nous avons par la suite documenté chacun de ces critères.  Concrètement, avoir du discernement en TES, cela veut dire quoi? Nous avons donc précisé des indicateurs pour chaque critère.

Par la suite, d’autres éléments se sont ajoutés. Par exemple, nous avons élaboré une politique départementale selon laquelle un étudiant peut être refusé pour son stage s’il ne respecte pas le niveau du savoir-être attendu de lui.  Nous tentons ainsi de nous assurer que les étudiants que nous envoyons en stage n’aient pas de difficultés et qu’ils ne soient pas renvoyés au bout de quelques semaines!

Nous avons également mis en place un système de tutorat à la première session. Tous les nouveaux étudiants sont rencontrés par des enseignants qui leur parlent du savoir-être, leur présentent et leur expliquent la politique, etc. C’est d’ailleurs à ce moment que les étudiants doivent la signer. Ils connaissent donc les attentes et les conséquences dès le début de leurs études en TES.

MJL : Les étudiants sont donc pris en charge par rapport au savoir-être dès le début de leur formation?

JB : Oui. Par exemple, à la première session, le savoir-être est ciblé dans le cours « L’éducateur spécialisé et les milieux d’intervention ». On y présente la  grille des attitudes que nous avons élaborée et on y explique ce qu’est le savoir-être, car la majorité des étudiants ne savent pas de quoi il s’agit. À la deuxième session, dans le cadre du cours « Communication professionnelle et relation d’aide », les étudiants réalisent un travail préparatoire au stage d’expérimentation (3e session) dans lequel ils doivent identifier leurs objectifs personnels : quels savoir-être doivent-ils améliorer durant leur stage? Ils ont la responsabilité de communiquer ces objectifs à leur accompagnateur en milieu de stage dès leur arrivée. Les milieux de stage sont donc d’importants partenaires puisqu’ils collaborent à l’évaluation des savoir-être en situation de travail. Au final, le savoir-être est intégré dans des cours ciblés à chaque session où les étudiants sont évalués de manière formative. Les étudiants sont également appelés à s’autoévaluer.  Ainsi, tout au long de leur cheminement, ils reçoivent régulièrement une rétroaction de la part des enseignants. Ils savent quelles sont leurs forces et ce qu’ils doivent améliorer. Il y a une continuité et les étudiants sont constamment encadrés par des enseignants qui les accompagnent et les soutiennent.

MJL : Quelles sont les principales difficultés rencontrées dans l’enseignement et l’évaluation du savoir-être ?

JB : La difficulté se situe surtout au niveau de l’évaluation. Nous avons revu nos façons de faire depuis 2010. Auparavant, nous attribuions une note d’au moins 10% au savoir-être dans les cours porteurs. Bien que nous avions des indicateurs, comment justifier précisément la différence entre un 8 et un 9 par exemple? Ce n’était pas évident, car il y a toujours une part de subjectivité et il n’est pas toujours facile pour l’enseignant d’attribuer une note. Nous avons finalement convenu de ne pas évaluer de façon sommative le savoir-être dans les cours porteurs; l’accent est davantage mis sur les évaluations formatives. Les étudiants doivent comprendre l’importance du savoir-être et essayer de s’améliorer plutôt que de viser une note. L’évaluation certificative du savoir-être est rattachée à la compétence éthique qui est en lien avec les stages.

En ce qui a trait à l’enseignement, c’est plus facile, car les cours ciblés sont ceux axés sur la pratique. Il est donc plus simple d’y rattacher les concepts du savoir-être. Cela se fait relativement bien avec des mises en situation, par exemple.

MJL : L’une des étapes de ta recherche était de sélectionner les savoir-être les plus pertinents et les plus signifiants dans la profession d’éducatrices et d’éducateurs spécialisés. Comment as-tu procédé pour identifier et sélectionner ces savoir-être?

Deux instruments de collecte de données ont été utilisés. À l’aide de différentes grilles (critères du département de TES, principes de Boudreault, habiletés de Grisé-Trottier), des entrevues individuelles semi-dirigées ont été réalisées, dans un premier temps, avec des enseignants du collège. Dans un deuxième temps, un sondage électronique a été adressé à tous les enseignants en Techniques d’éducation spécialisée du Cégep de Granby et à 80 milieux de stage de la région de la Montérégie. C’est ainsi que j’ai pu identifier les savoir-être porteurs de sens, autant pour les milieux de stages que pour les étudiants. L’analyse des résultats m’a permis de faire ressortir quatre savoir-être communs aux deux groupes : l’adaptation personnelle, l’engagement éthique, la prise en charge professionnelle et l’esprit d’équipe, les deux premiers étant de loin les plus signifiants pour l’ensemble des répondants. En supplément, l’équipe d’enseignants a identifié la réaction socioaffective et les relations interpersonnelles et les milieux de stages, l’engagement axiologique.

MJL : Quels ont été les impacts des résultats de ta recherche au sein du département de TES?

JB : Tout d’abord, il faut dire que la réaction a été très positive. Nous avons travaillé en équipe afin de remodeler notre grille, revoir nos indicateurs, définir chacun des savoir-être, adapter le vocabulaire, etc. Heureusement, nous n’avons pas eu à rejeter tout ce que nous avions déjà construit; nous étions déjà sur la bonne voie. C’est ce qui fait, entre autres, que l’équipe d’enseignants s’est engagée sans résistance dans le projet. Il a quand même fallu nous repositionner, nous entendre sur un langage commun et apporter les ajustements requis. Il y avait un enthousiasme certain face au projet. Nous nous sentions appuyés scientifiquement et nous constations que les changements apportés étaient davantage porteurs de sens pour nous. Voilà quelques exemples des impacts. Aussi, dorénavant, la Grille des savoir-être signifiants à la profession d’éducatrice et d’éducateur spécialisé  est diffusée dans tous les plans de cours et dans le guide de stage.

MJL : Crois-tu que les savoir-être identifiés dans le cadre de ta recherche pourraient être transférables?

JB : J’en suis convaincue.  Il y a peu de différences entre un finissant en TES du Cégep de Granby et celui d’un autre collège. Nous pourrions même aller plus loin… Ces savoir-être pourraient être signifiants pour bien des programmes! Je crois que cela pourrait même devenir un projet du collège à long terme!

Entrevue réalisée le 25 mars 2013.

Midis-pédagogiques

À mettre à votre agenda! En novembre, deux midis-pédagogiques seront proposés aux enseignants du collège:

  • Les droits et obligations légales d’accompagner les étudiants ayant un diagnostic
    • Mardi 19 novembre, de 11h40 à 13h15
  • La pédagogie orientante
    • Mercredi 27 novembre, de 12h45 à 14h15

Plus d’informations vous seront transmises dans les semaines à venir concernant la description des activités, les personnes-ressources invitées, le lieu ainsi que les modalités d’inscription.

Performa

La programmation des activités réseau en français pour la session Hiver 2014 est maintenant disponible. Vous pouvez la consulter en ligne sur le portail public de Performa.

Le calendrier des activités réseau en anglais et des activités régionales sera rendu public dans les prochaines semaines.

La période d’inscription pour les activités réseau de la session Hiver 2014 se déroulera du 25 au 29 novembre 2013. Plus de détails vous seront transmis vers la mi-novembre.

Bulletins d’information

Deux bulletins d’information ont été récemment publiés par l’Association québécoise de pédagogie collégiale (AQPC) et le Centre de documentation collégiale (CDC).

Le bulletin de l’Automne 2013 de l’AQPC est consacré à différentes nouvelles relatives à l’organisme:

  • Faits saillants de la planification stratégique 2013-2016;
  • Nouveau logo (voir ci-contre) et nouveau site Web à venir;
  • Renouvellement au conseil d’administration et au comité de rédaction de la revue Pédagogie collégiale.
  • Lancement du livre La situation authentique: de la conception à l’évaluation. Une formule pédagogique pour toutes les disciplines.
  • Diverses informations en lien avec les colloques 2013 et 2014.
  • Autres nouvelles à propos des différentes actions et implications de l’AQPC.

Vous pouvez consulter le bulletin complet en ligne à l’adresse suivante:  http://www.aqpc.qc.ca/UserFiles/File/bulletins/Bulletin-Volume-28-n1.pdf.

Le plus récent bulletin du CDC est quant à lui consacré aux objectifs d’apprentissage. L’auteur, Robert Howe, fait une excellente revue de littérature, des années 60 à nos jours, qui trace l’évolution de la pensée pédagogique reliée à ce sujet.

Mentionnons notamment un livre de référence fort intéressant pour tout enseignant, mais plus particulièrement pour les enseignants débutants: La préparation d’un cours de Richard Prégent (Éditions de l’École Polytechnique de Montréal, 1990). Ce livre couvre l’essentiel des notions qui peuvent guider les enseignants dans leur tâche de planification et de gestion de leur enseignement. Le chapitre 2 est consacré à la formulation des objectifs de cours, étape essentielle dans la planification d’un cours. Deux exemplaires de ce livre sont disponibles à la bibliothèque du Cégep (cote Dewey: 371.3028 P923p).

Vous pouvez consulter le bulletin complet en ligne à l’adresse suivante: http://www.cdc.qc.ca/bulletin/bulletin-CDC-10-objectifs-apprentissage-oct-2013.pdf.

 

Connaissez-vous Profweb, le carrefour québécois pour l’intégration des TIC en enseignement collégial? Une bonne façon de le connaître et d’être informé de son contenu est de s’abonner à son infolettre ProfwebExpresso. À chaque lundi, dans votre boîte de courriel, vous serez informé des nouveautés de Profweb – les richesses des partenaires TIC* mais aussi celles de nos collègues dans le réseau. Si un sujet particulier vous intéresse, vous pourrez en prendre connaissance en quelques clics. À titre d’exemple, consultez le bulletin de la semaine du 7 octobre 2013. Abonnez-vous dès maintenant!

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Profweb et les TIC : des dossiers, des récits, des nouvelles, un espace personnel (permettant la création d’une page web, d’un wiki, d’un blogue ou d’un forum), des ressources d’enseignement et d’apprentissage (REA), des scénarios, des ressources pour le perfectionnement, et plus encore!!

Profweb : le carrefour québécois pour l'intégration des TIC en enseignement collégial

 

Ce billet est le premier d’une longue série portant sur la très intéressante et stimulante thématique de « l’interactivité et l’efficacité en classe ». Ceux et celles qui s’intéressent de près au développement technopédagogique de notre milieu savent que plusieurs actions de notre plan TIC institutionnel portent sur l’expérimentation de divers outils en classe et l’optimisation de leur utilisation.

Cette semaine, nous avons la chance d’aller sur le terrain avec Julie Dehin, enseignante en français au département d’Arts et lettres. Elle vous partage sa pratique dans l’utilisation des télévoteurs en classe.

Note linguistique : Selon le dictionnaire Antidote, un télévoteur est une « personne qui participe à un télévote » alors que le télévote est un « vote à distance par un moyen de télécommunication ». L’expression télévoteur est bien ancrée dans l’usage dans le domaine de l’éducation, mais les dictionnaires ne témoignent pas encore de ce vocabulaire spécialisé. Vous retrouverez également dans la littérature les expressions « clickers », unités de vote, boitiers d’évaluation et systèmes de réponses.


Huguette Dupont (HD) : Julie, peux-tu nous dire ce qu’est un télévoteur?

Julie Dehin (JD) : C’est un transmetteur d’information, de l’étudiant au professeur et même de l’étudiant au groupe. Je leur pose des questions, puis à l’aide d’une petite machine ils peuvent y répondre de manière anonyme. Une fois que tout le monde a répondu, on peut voir les résultats de la classe à l’écran.

HD : Depuis quand utilises-tu les télévoteurs en classe?

JD : J’ai commencé à les utiliser à la session d’hiver 2013. Je les ai aussi utilisés cet été et je poursuis cet automne. C’est donc ma troisième session d’utilisation.

HD : Qu’est-ce qui t’a incité à expérimenter cette technologie?

JD : Au fait, c’est toi Huguette qui en as parlé dans une réunion de département en Arts et lettres. Je cherchais de nouveaux moyens pour animer ma classe. Je ne connaissais pas du tout cet outil et ça m’a donné le gout de l’essayer.

(HD : Oups! Je ne m’attendais pas à cette réponse… J’ouvre donc une parenthèse pour une petite mise en contexte. Effectivement, dans le cadre de la démarche d’élaboration d’un Plan TIC pour le programme Arts et lettres, une des étapes consistait à « découvrir le potentiel des TIC ». Il y a eu diverses démarches de faites dans ce contexte, à la recherche d’activités pédagogiques qui pourraient être pertinentes pour le département. J’ai alors présenté au groupe diverses tendances, d’ici et d’ailleurs, notamment en ce qui a trait à l’interactivité et l’efficacité en classe à l’aide du tableau interactif, de télévoteurs, de tablettes tactiles ou d’ordinateurs portables.)

HD : Quels besoins ou quelles problématiques pédagogiques souhaitais-tu combler ou résoudre avec cet outil?

JD : C’est difficile de savoir réellement où se situent les étudiants par rapport à la matière. Lorsqu’on pose des questions aux étudiants pour vérifier s’ils ont bien compris, ce sont souvent les mêmes étudiants qui répondent, soit les meilleurs ou les mois gênés. Les autres se taisent, on ne les entend jamais.

HD : Tu t’assures donc maintenant que tous les étudiants répondent aux questions que tu poses?

JD : Oui, c’est obligatoire. On le voit à l’écran lorsqu’il manque des réponses. On ne sait pas qui c’est, mais j’interviens en nommant leur pseudonyme : « Tapette à mouches », on attend ta réponse!

HD : J’en conclus que tu leur donnes l’opportunité de se choisir un surnom au début du cours?

JD : Oui, découvrir les surnoms des autres apporte un côté très ludique, ça les fait rire. Évidemment, ils ont des règles à respecter, ce ne doit pas être vulgaire, déplacé ou irrespectueux.

HD : Est-ce que l’intégration du télévoteur dans tes cours est concluante? Y vois-tu une réelle valeur ajoutée?

JD : Tout à fait, pour moi c’est positif. Je les utilise souvent et je les utiliserai encore dans le futur. Pour le moment, je constate deux bénéfices importants. Ça me permet de varier les stratégies d’animation de la classe dans la tenue d’activités participatives, mais surtout, c’est aussi très efficace pour prendre le pouls de la classe. On peut ainsi plus facilement adapter le contenu du cours en fonction des forces et des faiblesses détectées, c’est beaucoup plus concret.

Je n’ai pas encore poussé la validation, mais je pense aussi que ça peut servir d’autoévaluation à l’étudiant. De mon côté, je fonctionne avec les résultats du groupe pour m’adapter en fonction de la masse, mais si un étudiant manque presque toutes les questions, j’imagine que ça lui donne des indices!

HD : Qu’est-ce que tes étudiants pensent de l’utilisation du télévoteur en classe?

JD : Ils adorent les utiliser, c’est toujours positif, leur réaction est évidente.  Les premières fois, on aurait dit des enfants. Il faut les calmer un peu, à leur premier contact c’est une petite « bébelle » pour eux. Après leur première expérience, ils me demandent habituellement s’ils vont pouvoir les réutiliser. Par contre, je ne les utiliserai pas à chaque cours, car je veux que ça demeure spécial, j’aime bien varier les activités.

Dans le cadre d’un exposé oral à réaliser, des étudiants m’ont même demandé s’ils pouvaient les utiliser eux-mêmes pour interagir avec la classe.

Aussi, lors de l’évaluation du cours à la fin de la session d’hiver 2013, quand je leur ai demandé ce qu’ils avaient apprécié du cours, plusieurs étudiants ont nommé « les petites machines pour répondre ». Ils apprécient le côté ludique.

HD : Qu’est-ce que ça implique concrètement en matière de préparation, de temps de classe et de logistique?

JD : Les avantages dépassent largement ce que ça implique de les utiliser. Les contraintes logistiques sont vraiment faibles. C’est facile, on passe à la bibliothèque chercher le sac de télévoteurs quelques minutes avant le cours, on les distribue en classe, on branche le récepteur à l’ordinateur et c’est prêt. Pour les étudiants, la première fois on doit prévoir du temps pour leur expliquer le fonctionnement, mais c’est facile pour eux et ça prend deux minutes. Quant à moi, j’ai reçu une petite formation avec Manon et j’ai pu tout de suite me débrouiller [Manon Labrecque, technicienne en informatique, Carrefour TIC]. Pour utiliser les télévoteurs, je fais généralement des questionnaires d’environ 15 questions et je prévois 20 minutes dans mon cours.

Utiliser les télévoteurs ne me donne pas l’impression d’alourdir ma tâche puisque de toute façon, j’aime varier les activités qui permettent la mise en pratique ou la réactualisation des savoirs acquis lors des exposés théoriques. Les télévoteurs font tout simplement partie de ma banque d’options, au même titre que des mots croisés ou des activités de discussions. Ça fait tout simplement partie de ma préparation de cours, que ce soit avec les télévoteurs ou pour un autre type d’activité.

HD : As-tu pensé à d’autres contextes d’utilisation du télévoteur dans le futur?

JD : Oui, je me disais justement que dans le cadre d’un débat ce serait très utile. J’ai l’intention d’expérimenter le télévoteur dans ce contexte pour stimuler les discussions.

Aussi, je sais que certains enseignants aiment faire une synthèse en fin de session. Je crois que ce serait très pertinent pour eux.

Je pense aussi qu’on peut faire des évaluations sommatives avec les appareils et récupérer les résultats. Ce serait pratique pour les contrôles de lecture par exemple.

HD : Et si je comprends bien, tu as contaminé tes collègues?

JD : Oui. L’hiver dernier, je planifiais mon cours avec une collègue et je lui ai montré comment ça fonctionne pour que nous puissions inclure cet outil dans notre planification. Cette session-ci, j’ai aussi assisté une collègue dont c’était la première utilisation.

HD : Super! Il y a donc un climat d’entraide et de partage de pratiques qui s’installe entre vous et j’en suis ravie. Je te remercie Julie d’avoir partagé avec nous ton expérience.

JD : Ça me fait plaisir! J’ai vraiment aimé mon expérience et j’ai eu de la rétroaction positive de mes étudiants.


Si l’interactivité et l’efficacité en classe vous intéressent, surveillez attentivement la publication des prochains billets sur cette thématique et profitez des formations qui vous seront offertes cette année!

Depuis mai 2013, un mur végétal ornemente le 3e étage du bâtiment principal du Cégep de Granby – Haute-Yamaska. Cette structure a vu le jour grâce à l’implication de Marie-Soleil Caron, Vicky Ducharme et Cynthia Vachon-Tessier, étudiantes finissantes en Sciences de la nature. Réalisé dans le cadre du Projet de fin d’études et d’intégration, ce projet innovateur constitue un bel exemple de pédagogie par projet où des étudiantes ont été amenées à développer leurs compétences dans une situation concrète d’apprentissage.

Afin d’en apprendre davantage sur le projet de mur végétal ainsi que sur les différentes dimensions de l’apprentissage par projet, une entrevue a été réalisée avec l’enseignante responsable du projet de mur végétal : Véronique Beaulieu-Audy*.

Première partie

Dans cette première vidéo, vous pourrez, dans un premier temps, mieux connaître Véronique Beaulieu-Audy, enseignante en Sciences de la nature au Cégep de Granby – Haute-Yamaska, découvrir son profil professionnel (formation, expériences, implications) ainsi que son cheminement qui l’ont menée vers une carrière d’enseignement au collégial. Dans un deuxième temps, vous en apprendrez davantage sur l’origine du projet du mur végétal et sur les avantages de cette structure dans notre milieu de vie.

http://youtu.be/GafRj-TGY7Y

Deuxième partie

Dans cette deuxième vidéo, Véronique Beaulieu-Audy décrit les principales étapes de réalisation du projet du mur végétal.

http://youtu.be/zwtY9thWnCE

Troisième partie

Dans cette troisième vidéo, l’enseignante présente son point de vue quant aux principaux apprentissages réalisés par les étudiants impliqués dans un projet action comme celui du mur végétal. Elle explique également ce qui a mené le programme de Sciences de la nature à privilégier l’approche par projet pour l’épreuve synthèse de programme et ce qu’elle apprécie le plus de cette approche pédagogique qui soulève, chez elle, beaucoup d’enthousiasme.

http://youtu.be/uiXk-hLN9Yg

Quatrième partie

Dans cette quatrième vidéo, l’enseignante précise quels sont les principaux avantages de l’approche par projet, les principales difficultés et défis rencontrés dans la réalisation d’un projet action ainsi que le rôle pédagogique de l’enseignant.

http://youtu.be/Z4fOMldRhrg

Cinquième partie

Dans cette dernière vidéo, Véronique Beaulieu-Audy trace un bref portrait de la suite du projet du mur végétal. Elle fait également un bilan de l’approche par projet et présente les avantages et les retombées positives qui pourraient encourager les enseignants à expérimenter cette méthode pédagogique active.

http://youtu.be/G1ET2LD6QPw

 

* Entrevue réalisée le 7 juin 2013 par Marie-Janou Lusignan, conseillère pédagogique, soutien à l’enseignement.

Le blogue des Carnets pédagogiques, animé par le Comité d’animation pédagogique du collège (CAP), a pour but de communiquer de l’information d’ordre pédagogique et de mettre en valeur les réalisations des enseignants du collège. Des billets de différentes catégories (Publications, Activités, Sur le terrain, À la une, Dossiers thématiques) y sont publiés hebdomadairement durant l’année scolaire. Y sont également diffusés des outils pratiques, des liens utiles ainsi que de nombreuses informations destinées aux nouveaux enseignants, dont le Guide d’accompagnement des nouveaux enseignants.

Enseignants en action 

Les blogues encouragent la contribution active des lecteurs. C’est pour cette raison que le CAP lance aujourd’hui un appel à tous les enseignants qui souhaitent partager leurs expériences et leurs bonnes pratiques. Vous avez conçu de nouveaux outils ou du matériel pédagogique spécifique? Vous avez créé des activités d’apprentissage innovantes? Vous avez développé de nouvelles approches pédagogiques ou des projets motivants pour les étudiants? Vous avez expérimenté les technologies dans votre enseignement? Dites-le-nous! Faites-nous part de vos bons coups et signalez même ceux de vos collègues!

Thèmes pédagogiques

Il y a des sujets qui vous tiennent à cœur? Vous aimeriez en savoir davantage sur une thématique particulière? Faites-nous le savoir!

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Pour toute question ou proposition de sujet, communiquez avec :

Marie-Janou Lusignan
Conseillère pédagogique, soutien à l’enseignement
mjlusignan@cegepgranby.qc.ca

PERFORMA (PERfectionnement et FORmation des MAîtres) est né de l’union entre l’Université de Sherbrooke et le Cégep de Sherbrooke qui souhaitait offrir du perfectionnement pédagogique à ses enseignants. Les premiers pas de PERFORMA se sont effectués principalement autour de cours de premier cycle. Les années ont passé, PERFORMA s’est développé et a gagné en maturité.

Aujourd’hui, PERFORMA compte sur un réseau de plus de 60 collèges francophones et anglophones. Il offre six programmes de premier cycle (CPEC) et de deuxième cycle (MIPEC, DE, MEC), dont un en anglais (GCCT), destinés d’abord et avant tout aux enseignants mais aussi aux conseillers pédagogiques (MCPC).

Au fil des ans, PERFORMA a développé ses activités de formation continue selon un modèle souple, où les contenus et les formats des activités varient en fonction des besoins des participants et des établissements ainsi que de la nature des programmes.

Les activités prennent la forme de cours, de séminaires, d’ateliers, de laboratoires ou d’activités en tutorat où s’élaborent des approches pédagogiques et des outils didactiques qui sont réinvestis dans la pratique professionnelle du personnel pédagogique des collèges. Les formations se déroulent en présence dans les collèges ou à distance grâce à la formation en ligne.

Au Cégep de Granby – Haute-Yamaska, au cours des décennies, c’est plus d’une centaine d’enseignants et de professionnels qui ont suivi un ou plusieurs cours PERFORMA. Le collège tient d’ailleurs à féliciter les plus récents diplômés :

  • Martin Demers, enseignant en Technologie de l’électronique industrielle (Diplôme de 2e cycle en enseignement au collégial , 2012)
  • Josée Beaudoin, enseignante en Techniques d’éducation spécialisée (Maîtrise en enseignement au collégial , 2013)

Un billet des Carnets pédagogiques sera d’ailleurs consacré, au cours de l’automne 2013, au projet de maîtrise de Madame Beaudoin : « Les savoir-être signifiants à la profession d’éducatrice et d’éducateur spécialisé dans la région de la Montérégie ».

Joyeux anniversaire PERFORMA !

© 2011, Camille Bélair, Le monde en images, CCDMD.

Pour démarrer l’année 2013-2014 du bon pied, nous vous proposons une rétrospective des contenus publiés durant l’année scolaire 2012-2013 … histoire de découvrir ce que vous avez manqué ou de revisiter les sujets qui ont le plus suscité votre intérêt! Pour alimenter votre année 2013-2014, n’hésitez pas à nous soumettre vos idées de thématiques à aborder ou à approfondir!

Le comité d’animation pédagogique vous souhaite une agréable lecture!

[Cette image est libre de droits puisqu’elle provient du Monde en images. Elle est issue de la collection 2011-2012 du Concours intercollégial de photo du CCDMD.]

Vous avez manqué le lancement des Carnets pédagogiques en août 2012? Le voici à nouveau…

Bienvenue sur notre nouveau blogue pédagogique!

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